Pfiou mon post a eu des conséquences
@Morgana Talbot
Je dois avouer sur ce sujet... comme j'ai des proches qui versent un peu trop dedans et que je vois des naturopathes et énergéticiens pousser partout autour de moi comme des pâquerettes.. j'ai tendance à jeter le bébé avec l'eau du bain par peur et défiance. Et
c'est un tort.
En effet il y a des pans de la naturopathie qui comprennent des disciplines et des pratiques "prouvées scientifiquement à l'occidentale". Mais faut voir le reste, les théories fondatrices évoquées par
@Rocksteady et tout le gloubiboulga de croyances autour. Et pour moi c'est ça un naturopathe. Il se contente pas forcément de ce qui est prouvé, il adhère aux théories fondatrices et il fait son marché dans toutes les médecines alternatives du monde selon son inclination personnelle. Sinon, comme le dit
@Rocksteady, c'est un pharmacien qui se dédie plus spécifiquement à l'herboristerie, ou un psy qui s'intéresse à des approches pas spécialement prouvées. Et c'est pas parce que la personne a un diplôme à l'origine qu'il ne faut pas masse règlement et faire des contrôles en cours de carrière. Comme tu les disais les frontières sont poreuses.
Alors oui donner un cadre, "certifier" des formation, pour faire quoi ? Pour dégager les 3/4 du corpus de "connaissances" de cette corporation et mettre des bandeaux noirs comme sur les cigarettes de type "professionnels de l'effet placebo" ? Faire la distinction entre "Naturopathe d'Etat" et "Naturopathe de rien de tout" ? Ils s'inventeront d'autres termes et les écoles/sous branches marginales continueront de fleurir. Pour moi ça risque juste de brouiller encore plus les gens sur ce qu'est la médecine allopathique et ce qui ne l'est pas.
Alors que même des gens qui font des études scientifiques longues sont de plus en plus sujets aux dérives de ses médecines alternatives, si on donne un cadre un peu moins ésotérique mais surtout une légitimité à des gens qui n'ont même ce bagage, ça sera quoi les effets pervers ? Un appel d'air et plus de naturo sur le marché donc plus de dérives ? Plus de cas de pratique illégale de la médecine derrière la porte des cabinets une fois le petite sésame en poche ?
Je me rend compte que mon raisonnement est ptet un peu foireux en mode pente savonneuse mais ça rejoint tous les débats de "légaliser ou pas".
Pour moi on devrait d'abord réformer les études de médecine et le système médical voir mieux hybrider les études de médecines avec ce que peuvent apporter les soins alternatifs, au lieu de légitimer toujours plus une nébuleuse qui se construit sur les croyances, le symbolisme et la pensée magique.
Enfin je présente peut être un faux dilemme les deux pourraient être faits en même temps. Mais voilà, vouloir réglementer cette nébuleuse c'est quelque part la légitimer et je suis moins d'accord.