Thème d'écriture : La farce

1 Janvier 2009
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twitter.com
Un peu d'humour pour cet atelier !

Votre histoire doit avoir pour objet une farce (sa planification, réalisation et ses conséquences) faite à un personnage de votre choix par des personnages de votre choix (au pluriel, hein !).

On continue avec le nouveau fonctionnement de l'atelier écriture, et vous devez donc poster vos participations directement à la suite de ce message !

N'hésitez pas à commenter les textes publiés, et à faire des suggestions pour les prochains thèmes !
 
1 Juin 2011
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Pouancé
Bon je me lance ! Mais je crois bien avoir dérivé un peu du sujet initial :red:

Tout avait commencé par une mallette, toute simple rouge et noire. Je l?avais trouvée en descendant les poubelles, un lundi soir. Curieux, je l?avais ouverte et un monde de malice s?ouvrit à moi? Des coussins péteurs, des fausses mains, du faux sang, du poil à gratter? Et même un stylo à minis choc électriques ! Ça tombait bigrement bien, dans quelques jours c?était l?anniversaire de mon cousin et je n?avais pas encore trouvé de cadeau. Sans réfléchir, j?emportais la mallette avec moi.
J?ai le vague souvenir de m?être changé, puis déshabillé. Je m?endormis tout de suite, je crois bien. Enfin, à partir de là tout est flou. Tout flou et incompréhensible.
Le noir. L?impression d?un cri familier. Le flou, toujours.
Lorsque je m?éveillais, le silence régnait. La lumière me brulait les yeux. J?étais allongé dans la cuisine, au beau milieu d?assiettes brisées. Je me redressai, clignant et baillant, tout engourdi de sommeil. Je ne comprenais pas la présence de la vaisselle sur le sol. Je me mis debout, intrigué et regardai partout autour de moi. La maison était déserte, mais l?ordinateur familial se trouvait allumé. Mes yeux se posèrent sur la barre des tâches, puis sur la date et je poussait un cri de surprise. Plusieurs jours s?étaient écoulés ! Empreint de curiosité, je lançais un programme pour voir ce qu?avait filmé la webcam. Tiens, c?était moi avec la mallette. Je l?ouvrais et sortait un?
Oh mon dieu.
Oh.
Oh !
Je couru dans la chambre de ma mère, à coté de la cuisine. Elle était allongée sur son lit, les yeux exorbités, comme pétrifiée par la peur. Morte. Pris de nausée, je vomis directement.
Qu?avais-je fait à cause de cette mallette ? C?est éc?uré que je me trouve devant, à l?instant même. Je pris la décision de la détruire, avant de me dénoncer à la police. Ou à un hôpital, qu?importe. Lorsque je jetais l?objet démoniaque dans le brasier de la cheminée, je vis une inscription en italique, sur le coté : Ce que vous croyez posséder peut lui aussi vous posséder un jour.
 

Al.

8 Février 2011
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Villeneuve d'ascq
Une vengeance est un plat qui se mange froid. Celle-la, je l'ai réchauffée au micro-onde. Il m'avait bien eu. Je l'aurais à mon tour. Oh, non, je ne ferais pas dans la dentelle. Ni dans le très réfléchis non plus. Je n'ai pas de temps à perdre. Pas pour lui. Mais ça me démange. Un coup d'oeil rapide dans sa chambre. Huum, oui. Tout va bien. Allons chercher l'arme du crime maintenant. Doucement. Sans faire du bruit. Pour une fois. Trop de farce ont été abandonnée, flouée, complètement ratée à cause de ma marche pesante. Alors voila. J'ai mis des chaussettes, pour pouvoir glisser tranquillement sur le parquet. Sans un bruit, aucun. Tout ce qu'il faut. La partie délicate arrive. Ne pas faire de bruit en sortant l'arme du crime de l'armoire. Les sueurs froides sont mes amies. Je tremble. De peur de faire un bruit. D'excitation. Et d'un rire trop mal contenu, en imaginant son expression. Vite vite. C'est bientôt l'heure. Si je traîne. Ma farce tombe à l'eau. C'est le cas de le dire. Me re-voila. Sur le pas de la porte. Je m'avance. Il dort profondément. J'inspire un grand coup. Me prépare à courir tout en armant mon bras. SHPLAF ! Un verre d'eau envoyé à la figure. Un cri. Une furie blonde au masculin sort de sous la couette. Choqué. Mais bien réveillé. Il tourne la tête. Me voila partie. Mais mon rire me trahit. D'ici demain je ne serais plus sur terre, du moins, plus en un seul morceau.En attendant, je ris, enfermée dans les toilettes, à gorge déployée. Pendant que mon frère adorée tambourine à la porte, en me traitant de tout les noms d'oiseau.
Une belle vengeance.



(surement des fotes d'eaurthaugraffes....)
 
23 Janvier 2010
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Toulouse
delicateetdesinvolte.blogspot.fr
Il y a un jeu. Toujours le même à chaque fois que les bouteilles se vident un peu trop vite, un peu trop nombreuses. Il y a ce jeu.
Elle le sait, elle l'oublie. Elle ne pense pas jouer. Ce soir, l'échappé, c'est pas elle. Et puis elle est deux ce soir.
3h. L'heure de dormir depuis bien longtemps. Ils sont allés se coucher pendant que les autres terminaient la soirée dans le salon en petit comité. Elle se serre contre lui. Ca faisait tellement longtemps. Ca fait tellement de bien. Il ferme les yeux, s'endort doucement. Son souffle se calme. Demain il travaille. Elle écoute. Le rythme de sa respiration l'apaise. Elle est bien ; ferme les yeux à son tour, en écoutant les bribes de conversations qui arrivent jusqu'à elle. Bien plus de basses que de reste, elle ne distingue pas les mots mais les voix qu'elle connait si bien la calment. Elle s'endort.

Dans le salon, les bouteilles se vident encore. Ils ne sont plus qu'entre hommes. Ils refont le monde, refont leurs vies. Refont la soirée. Comptent les personnes qui restent, retracent l'ordre des disparitions, des échappées.
C'est l'heure du jeu. Leur jeu. Mais ce soir, ils changent les règles. Il y a un coup bien plus beau à jouer : dans la deuxième chambre, ils sont deux. S'ils se débrouillent bien, ils font d'une pierre deux coup. Jackpot. C'est décidé. Max attrape l'arme. Cette nuit, c'est lui qui joue.

Soudain, la chambre lui semble moins sombre. Quelque chose a changé. C'est étrangement calme. Quelle heure il est? ils sont partis se coucher. Elle ouvre les yeux. Et se rétracte dans le lit, le souffle coupé, les yeux écarquillés. Elle tâtonne dans le noir, lutte contre elle-même pour bouger ses bras, réveiller l'homme qui dort à côté d'elle. Elle est tétanisée par la peur. Un homme vient de rentrer dans la chambre, un bras en l'air, tenant une arme. La silhouette menaçante. Réveiller l'homme. Vite. Le réveiller. Le coeur à 100 à l'heure, elle le sort du sommeil.
"Max, dégage de là".
Sans ouvrir les yeux, il a allumé la lumière. Elle éclate de rire perdue dans le ridicule et le soulagement. Max se tient au milieu de la chambre, un marqueur à la main. Ce soir, il a raté son coup. Il rebrousse chemin, la laisse se calmer de ce fou-rire auto-dérisoire. Lui grommelle un peu. Demain il travaille.
Le jeu continuera soirées après soirées. Et cette histoire est une de leur préférées.
 
31 Juillet 2011
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ROQUEFORT
_lilou_;2416888 a dit :
Ca ne devait être qu?une farce. Rien de plus.

Chaque détail était pensé, chaque action répétée, chaque parole intériorisée, chacun des gestes mémorisé.

Comment les choses ont-elles pu tourner ainsi ?

C?était notre anniversaire. Ce soir-là, nous allions avoir 3 ans. Depuis que je l?avais rencontrée, j?étais comme? Revenu à la vie. Comme je n?ai jamais été doué pour le romantisme exacerbé, les rimes tendres, les mots doux, les poèmes, j?ai pensé me mettre en scène. Mettre en scène ces ressentis brouillons mais si puissants. Longtemps, je n?ai eu que de vagues intentions. Je voulais qu?elle me trouve allongé, comme mort. Qu?elle s?approche de moi, et qu?au contact de ses doigts, de son souffle, je fasse mine de m?éveiller à la vie. Une seconde fois.

Si seulement j?avais su manier les mots, comme elle. Si seulement je ne m?étais pas laissé entraîner dans cette histoire plus folle à mesure que s?amoncelaient les détails de mon plan scabreux. Comment ais-je pu croire que cette surprise ne finirait pas en farce tragique ?

Le matin de la farce, à l?aube du drame, je me suis rendu chez le fleuriste. Je lui ai acheté d?immenses bouquets de roses rouges. Celles dont les tiges étaient les plus longues, les pétales les plus sombres. Je voulais que tout soit parfait. L?un des bouquets a orné la table du salon, sur laquelle l?attendrait bientôt un repas mémorable. L?autre, je l?ai découpé minutieusement. Tout le salon était recouvert de pétales épars. C?était très beau. La lumière des bougies tamisait l?ambiance.

Je pense que c?est à ce moment-là que j?aurais du comprendre. Je touchais au romantisme le plus classique. Dans la poche de ma veste se trouvait une bague, - une bague de fiançailles, pour faire mentir l?adage, celui qui veut qu?un couple périme dès la troisième année consommée-, qui lui plairait, j?en étais sûre. Notre bonheur était presque perceptible, il était à portée de mains.
Mais, j?ai continué. J?ai persévéré.

Je suis le roi des cons.

Je suis monté, j?ai lacéré ma chemise. J?ai couvert mon torse du sang obtenu à la boucherie, et dessiné des entrailles qui semblaient profondes, juste au niveau du c?ur.
Quand elle m?a trouvé, vous savez, mon c?ur brisé battait à peine. J?espérais que le parallèle lui saute aux yeux.

Comment ais-je pu être aussi bête ?

Je me suis allongé dans le salon, et j?ai attendu. Elle a téléphoné, trois fois. Je ne pouvais pas répondre, il fallait à tout prix rester cohérent. Elle a eu une heure de retard, et à son pas chancelant, j?ai vu quelle était saoule. Elle a crié après moi, et s?est mise à baragouiner des mots que je n?ai pas compris. Je pense qu?elle parlait d?un ami, et de la voiture. D?un grand choc, aussi.

Elle m?a vu, étendu sur le sol. Elle s?est mise à hurler.

Elle a couru, sans avoir ouvert les yeux, je le sais. Le sol a tremblé, mon corps a vibré. Elle a gémi, et j?ai entendu ce bruit atroce, monstrueux, que je n?oublierai jamais. Celui d?une fenêtre qui se brise en mille morceaux, emporté par le poids d?un corps.
Nous habitions au 5ème étage.

Comme elle m?a fait naître, je l?ai fait mourir.

Tout ça ne devait être qu?une farce, vous savez.
Une métaphore, un chant d?amour.

J'ai adoré! Ton texte m'a vraiment tenu en haleine tout le long. J'ai même été déçue qu'il n'y ai pas de suite :) .. Félicitations, et franchement, continue d'écrire!
 

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