L'escalade.
En colonie de vacances à l'âge de 6 ou 7 ans, on a fait une initiation à l'escalade: un gros rocher, un surplomb, ça paraît enfantin et très rigolo quand tu es attachée à un baudrier. Tu grimpes, t'arrives en haut, et là pour descendre on te dis de te mettre au bord de surplomb, dos au vide, et de descendre les fesses plus bas que les pieds... panique, me voilà bloquée et en stress total. On m'a engueulée, insultée, menacée, forcée, rien n'y a fait. Il a fallu me descendre comme une araignée au bout de son fil. Je suis traumatisée à vie, et pourtant je n'ai jamais eu le vertige.
30 ans plus tard un ami m'a cassé les pieds pour que je l'accompagne à la salle d'escalade, c'est sa passion. J'accepte à contrecoeur et à ma grande surprise j'atteins très facilement le haut du mur. Parce que je cherche une activité à faire en salle en hiver, je me dis que je vais y retourner une fois de temps en temps, comme ça.
4 mois après je suis accro, je prends des cours et progresse très vite.
Lorsque que je grimpe, je travaille mes muscles en longueur, je m'étire, je me retrouve dans des positions rigolotes, je respire, je suis concentrée, et à la fin des 2 ou 3h, je suis zen... assurer mes partenaires me demande concentration et réactivité, l'ambiance est super, et je me sens valorisée par mes progrès. On s'encourage, on se félicite, on s'éclate.
Je suis heureuse d'avoir dépassé cette trouille d'enfant et d'avoir découvert ce sport.