J'étais au Stade aussi ce vendredi. Comme toi, je ne me suis pas inquiétée des détonations. J'étais aux toilettes à la mi-temps et je suis restée un peu intriguée devant ces personnels de la sécurité qui nous empêchaient de nous approcher des grilles de sortie. Mais sans plus. Il a fallu le SMS d'une amie reçus simultanément par mes deux amies avec moi pour que je me pose des questions (et encore j'ai répondu un "Oui, on gagne hihi" complètement en décalage avec la situation dont je ne savais rien). Je ne regarde jamais mon tel pendant les matchs (parce que y'a jamais de réseau et qu'une fois que j'ai la compo de l'équipe... je m'en fiche ?), mais là je sais pas, j'ai regardé au milieu de la deuxième mi-temps. On s'est renseignées, et sans trop savoir ce qui se passait, en ayant une idée, on a célébré bizarrement le but dudit Gignac (ma soeur en est fan et j'aime Matuidi à l'origine de l'action). A la fin du match, on savait quels étaient les incidents dont le speaker parlait. On ne célébrait plus vraiment rien... On s'est dirigées tranquillement vers la sortie mais on a été prises dans le mouvement de panique. Heureusement, pour moi, mes soeurs et mes amies, on était près d'une porte et on a rejoint les tribunes avec plus de peur que de mal (ce moment où tu te dis qu'il y a peut-être quelqu'un qui tire et que tu as vraiment peur pour la première fois de ta vie).
On a attendu sur la pelouse, comme demandé, et après on est rentrées en métro, inquiètes, le pas rapide. Au final, au Stade de France, plus de peur que de mal... Mais le choc des informations sur le retour et arrivées chez soi... Voir que tout le monde n'a pas eu la chance de vivre le "plus de peur que de mal" que tu viens de vivre....