Salut moi,
Je n’ai encore que 25 ans et j’espère que tu t’en sors plutôt bien, que, d’une façon ou d’une autre, tu sais trouver le bonheur là où il est. Dans la famille, dans le travail, dans la beauté des petites choses…
J’ai beaucoup de choses prévues pour toi. Batailler pour vivre du métier qui te plaît, choyer les relations qui te tiennent à cœur, trouver un moyen d’apprécier ton corps, te rapprocher toujours plus de la nature, te réconcilier avec tes peurs, toujours construire, ne jamais détruire… Tout ça, c’est les grands chantiers du moment. Je me doute que, même si tout se passe bien, il y aura des choses encore non résolues à ton âge, je souhaite juste qu’il y en ait le moins possible.
Mais ce que je veux te dire, surtout, c’est une petite pensée que j’ai peur d’oublier avec le temps. Elle vaut pour toutes les situations, mais elle vaut particulièrement si ça va mal : Courage ! Rassemble tes forces, retrousse-toi les manches, et prends des risques pour faire évoluer les choses dans le bon sens. Si ton travail ne t’apporte pas ou plus ce dont tu as besoin, réoriente-toi, fais de nouvelles études. Si tu n’es pas heureuse dans ce que tu vis, là où tu vis, dans ta façon de vivre, trouve ce qui manque et change les choses. Quelque soit la situation, ne te laisse pas envahir par le fatalisme ou le découragement.
Pour tout te dire, j’ai plein de doutes sur ton avenir, sur la possibilité même de ton bonheur. J’y travaille, pourtant, mais j’ai peur de faire les mauvais choix, j’ai peur que la vie s’impose à toi avec brutalité, j’ai peur que tu perdes ceux qui me sont si précieux, j’ai peur qu’un jour tu regrettes mon présent. J’ai peur que tu sois malheureuse alors même que je cherchais ton bonheur.
Donc j’ai une dernière petite chose pour toi : une promesse. Une promesse au cas où, un jour, tu finisses par envier ce moi de 25 ans, qui pourtant ne se trouve pas pleinement satisfait aujourd’hui. Je te fais la promesse d’apprécier chaque bonne chose qui m’arrive, de profiter de toutes les merveilles, petites ou grandes, qui sont à venir. Chaque bon moment, passé avec ceux que tu aimes, à faire ce que tu aimes, dans les lieux que tu aimes, je vais les savourer. Je promets de ne pas te donner ce regret.
En échange, je te demande seulement de ne pas te laisser envahir par la nostalgie. Je te demande de continuer à te construire des rêves et d’avoir le courage d’essayer de les atteindre.
Et finalement, je me souhaite à moi-même les choses que je te souhaite à toi. Je ne t’attendrai pas pour trouver mon courage.
En te souhaitant tout le bonheur du monde,
A.