Elle fout la patate cette vidéo. Elle tombait bien car je commençais à un peu déprimer maintenant que mon rêve de gosse (partir un an au Japon) touche à sa fin (fin de l'échange universitaire). J'ai eu une phase où je pataugeais dans le flou. Ouais j'ai réalisé mon rêve de collégienne à 23 ans. Ouais c'était cool. Ouais j'ai appris énormément de choses. Non je ne suis pas déçue.
Et maintenant, quoi?
Je ne savais plus trop quel but avait ma vie. Depuis mes 13 ans jusqu'à mon départ, jour pour jour (je dis bien TOUS les fucking jours), je pensais au jour où je réaliserais mon rêve sans savoir quand je le pourrais, j'économisais pour, j'étudiais pour, je me suis fixé des objectifs pénibles, je me suis battue (concurrence des sélections sur dossier toussa touça...), bref je vivais pour mon rêve.
J'ai finalement réalisé mon rêve, puis vint la fin de mon séjour, et je n'avais plus rien à penser. Limite on aurait pu m'annoncer un cancer phase terminale que ça ne m'aurait rien fait. Je n'avais plus aucune motivation, plus envie d'apprendre, plus envie de travailler, plus envie de rien. A tel point que je ne m'alimentais plus et me dégoutais d'être aussi apathique.
Du coup, j'ai fait comme tu l'as dit: je me suis fixé un nouveau rêve. Et là, ça repart, je reprends mon emploi du temps de lionne acharnée pour y arriver. Le fait est que cette période où j'étais un véritable légume sur pattes m'a complètement minée. Je me sens bête, moins capable que les autres, lente, pas assez efficace... Je dramatise beaucoup trop sur les contraintes immédiates (économies tombées à zéro, examen raté, pas le permis, pas assez de connaissances, pas assez bonne, entretien beaucoup trop tôt pour éliminer toutes les précédentes contraintes à temps...), certes, mais je crois que ça vaut mieux que de ruminer dans sa chambre toute la journée, la tête vide à regarder les premières vidéos Youtube de sa page d'accueil.
Allez, on s'accroche ma vieille, t'as bien réussi à réaliser ton rêve une première fois, rien ne t'empêche de le faire une deuxième fois!
Courage les filles.