Coucou je suis en larmes (mais
@Fab, la psy que je suis te remercie d'avoir commencé par parler socialisation ♥)
L'émancipation, c'est un peu ce que je vis en ce moment. J'ai 25 ans, j'ai terminé mes études et ai été diplômée fin septembre, je cherche un taf, et je sais que pour ce que j veux faire (j'ai de l'ambition, et j'en suis plutôt fière), je ne peux pas rester à Tours, là où je vis avec ma maman. L'histoire familiale fait que mes demi-soeurs, plus jeunes, sont parties vivre chez mon ex-beau-père, et que je suis restée seule avec ma maman, qui du coup s'est beaucoup accrochée à moi, et a été incapable, pendant une période d'envisager faire quoi que ce soit sans moi. Mais depuis quelques mois, je la prépare au fait que oui, je vais devoir partir, que non, a ne veut pas dire que je ne l'aime plus, ou que je veux fuir, ou que j'en ai marre d'elle. Evidemment, il y'a des limites qui maintenant me paraissent trop étroites pour moi : c'est chez moi parce que j'y vis, mais ça ne l'est pas parce que ce n'est pas l'endroit que j'ai choisi, dont je paie le loyer, les charges, les meubles, etc., et je ne peux donc pas y faire ce que je voudrais comme je le voudrais (combien de fois on se chamaille parce que je trouve que tel rangement est pas approprié, telle plante pas belle à tel endroit, des trucs très cons qui viennent quand me^me à un moment donné me dire que là, j'ai besoin d'avoir mon propre chez moi, de quitter le nid pour en avoir un qui m'appartient)et, qui font que j'ai envie d'avoir mon chez moi. c'est un travail difficile, pour elle bien sûr, pour moi aussi parce que je sais qu'elle sera très seule, mais c'est aussi quelque chose d'indispensable pour ne pas qu'il y'ait une aigreur qui s'installe à un moment donné... et parce que rester pour ne pas la rendre triste, au final, ça ferait plus de mal que de bien. C'est long, ça picotte la gorge, et moi qui ait été séparée de mon papa à 3 ans quand mes parents ont divorcé (même si mes relations sont exceptionnelles avec lui) j'arrive pas trop à savoir comment je me situe.. Est-ce que ça rend les choses pires, ou au contraire ça les facilite ?
Quoi qu'il en soit, je suis tellement d'accord avec cet article... Même si ouais, la partie sur accepter que les parents meurent, c'est vraiment douloureux. C'est genre mon cauchemar absolu depuis toujours, surtout concernant mon papa. Je me souviens d'une chose qui m'avait choquée quand ma mamie est décédée, et que mon médecin m'a dit, parce que j'étais dans un état pitoyable "mais tu sais, Locke, c'est dans l'ordre des choses... Ca fait mal, mais c'est plus logique ça qu'un parent ou un grand parent qui doit enterrer son fils ou son petit fils". Ouais, ça va arriver, un jour, et en fait, c'est ce qui motive tous les efforts qu eje fais au quotidien pour avoir une relation qui me plait avec mes parents: dire quand je ne suis pas d'accord et affirmer mes opinions, travailler l'émancipation, communiquer avec eux, etc. parce que je ne veux pas, le jour où ils partiront, avoir le regret de ne pas leur avoir donné ce qu'ils méritaient... Non pas parce qu eje leur dois quelque chose, mais parce que je les aime et que je veux le mieux pour eux, du moins dans notre relation. ♥