Hey mais moi aussi, je découvre juste cet article! Alors oui, clairement, même combat: seule, je jouis généralement très vite-mais pas toujours. Seulement voilà, depuis les débuts de mes relations sexuelles (soit 14 ans environ-le temps hein, pas l'âge), on ne peut pas dire que j'ai souvent joui avec mon partenaire. Je pensais également que c'était un truc qui ne m'était accessible que seule. Je me caresse (à bas le mot "masturbation, il est trop moche pour un truc aussi chouette) depuis aussi loin que je m'en souvienne, d'abord sans avoir su que justement je me caressais et que je jouissais. Puis j'ai compris, et un nouveau monde s'est offert à moi dans toute sa splendeur
J'ai d'abord eu un orgasme avec mon copain de l'époque "par accident". Imprévu, puissant, mais impossible à reproduire. Damned. De nombreux amants sont passés derrière, toujours pas de signe de jouissance à l'horizon. Attention hein, je prenais quand même beaucoup de plaisir! Puis un autre garçon est arrivé dans ma vie, et ce fut le premier à vraiment s'intéresser à
MON plaisir. On peut dire qu'il a été assez efficace-on commençait à toucher quelque chose. Puis d'autres ont suivi, reprenant la valse des actes avec-plaisir-mais-sans-orgasme.
Et depuis quelques temps maintenant, je suis avec un garçon dont je suis très amoureuse et
qui m'apprend des choses sur mon propre corps (oui en gras, parce que ça mérite d'être souligné). Avec lui je découvre un plaisir non pas systématique, mais en tout cas extatique. Je jouis comme jamais je n'ai joui, et pour une bonne raison: la plupart du temps, c'est
LUI qui me fait jouir-et non pas moi. La pénétration n'est pas une fin en soi, et c'est à moi que revient ce choix. Il me propose. Je dispose. Bon bien souvent, on en arrive là-mais c'est parce que j'en ai envie, parce qu'on en a envie.
On peut faire des galipettes où je jouis, et lui pas. Il arrive aussi parfois que ce soit l'inverse, que nous jouissions tous les deux-ou aucun de nous deux. Bref, je me suis grâce à lui libérée d'un truc soulevé dans cet article et dont je n'avais que vaguement conscience: l'orgasme de monsieur comme indicateur de la qualité et de la durée d'une partie de jambes en l'air (s'il ne jouit pas c'est qu'il n'a pas pris son pied:
FAUX! Tout le monde peut prendre du plaisir sans aller jusqu'à l'orgasme. Enfin peut-être pas tout le monde, mais en tout cas c'est propre à chacun et ce n'est pas une question de genre.).
Je connais de mieux en mieux mon corps, je me départis au fur et à mesure de ce sentiment de honte dès que l'on aborde le plaisir solo. Je parle beaucoup, et de plus en plus, avec des femmes qui peu à peu s'ouvrent elles aussi. Et je peux vous dire qu'on a encore un long chemin à parcourir, parce que la plupart du temps ce que j'entends c'est "je m'ennuie mais", "j'aimerais mais", "je n'ose pas", "oh mais non, je ne peux pas lui dire ça!".
OK. Alors en ce qui me concerne, c'est vraiment la parole qui a commencé à faire la différence. Parlons de notre plaisir, de notre anatomie, à nous de comprendre comment prendre du plaisir-et à nous de découvrir de nouvelles façons d'y arriver. Seul, à deux, à plusieurs: qu'importe le contexte, tant que nous le
choisissons (coucou la notion de consentement
).
Orgasmiquement vôtre.