Chaque qualité poussée à l'extrême peut devenir délétère. Gentillesse, générosité, ambition, confiance en soi, organisation ...
C'est vrai que l'on tape souvent sur la gentillesse comme un manque de caractère, comme une faiblesse. C'est pratique, cela permet de ne pas regarder sa propre médiocrité. Ne pas voir que l'on aurait pu faire un choix plus cool sur l'instant, ne pas toujours laisser parler son propre individualisme. Alors plutôt que de se dire " oui sur le coup j'aurais plutôt pu faire ça et me rendre utile ", on préfère se dire " bah arrête je suis pas une bonne poire non plus roh ".
Dans le climat de médiocrité spirituelle de notre époque, je trouve qu'une gentillesse assumée est une forme de rébellion. Défendre des valeurs fondamentales sans avoir peur d'être ringard.e .
Cela dit, savoir dire non est aussi super important, et c'est souvent le problème des " gentils ". Savoir repérer quand quelqu'un veut profiter de toi et lui dire non, frontalement ou en esquivant, on s'en fout.