J'ai fait un visa travail-vacance en Argentine et j'ai passé x mois à Buenos Aires. C'est un pays pleins de paradoxes. Le harcèlement de rue y est pire que nul part où j'ai pu mettre les pieds. On ne peut pas faire trois pas sans se faire accoster et ce, tous les jours, minimum trois par jour, par des hommes de 13 à 90 ans et même si tu es en pyjama à aller faire tes courses. De fait, j'ai rencontré pas mal de filles de mon âge féministes et vraiment su la même longueur d'onde que moi. Même pas mal de garçons sont d'avis qu'il faut changer les choses. Cependant, si vous vous dites féministes face eux, ils seront nombreux à répondre qu'il faut faire attention à ne pas tomber da l'extrémisme, qu'il y a de mauvaises féministes et qu'hommes et femmes sont différents. L'Argentine a toujours le regard tourné vers l'Europe et beaucoup de la jeune génération voudrait avoir accès à l'avortement et se disent athées dans un pays où le catholicisme a une influence considérable et néfaste dans la mesure où il freine la progression du droit des femmes. Il est commun de voir les gens se signer dans le bus dès que le bus passe devant une église. Buenos Aires est connu aussi pour être la ville d'Amérique latine la plus gay friendly et les boîtes de nuit gay et gay friendly fleurissent et le mariage gay est légal mais pour autant, se faire tabasser dans la rue pour son orientation sexuelle est tout à fait possible. En conclusion, c'est un pays qui sur bien des aspects est progressiste où la femme semble libérée car elle peut être aussi sexy qu'elle le veut (en général le curseur du sexy argentin dépasse de loin le curseur français) mais les mentalités restent pétries de traditions conservatrices et de machisme (la femme se doit d'être belle, sexy, avec des gros seins et des fesses pulpeuses, un ventre bien plat, des cheveux longs). Fort heureusement, un part de la jeune génération (classe moyenne à bourgeoise éduquée portègne) tente de changer les codes actuels et la société.