@JAK-STAT : Entre les manuels de primaire de quand j'étais enfant et les manuels d'aujourd'hui, je trouve qu'il y a du changement. C'est surtout dans les manuels de maths que tu vois des personnages et généralement la mixité des genres est bien présente (après ça ne veut pas dire que les rôles qui leur sont attribués sont mixtes aussi). Sur un groupe de quatre, il y a toujours au moins un ou deux qui est visiblement une minorité (teint de la peau). Et pour les prénoms, ça fait déjà un certain temps qu'il y a des prénoms "moins français" style Karim ou Fatima dans les énoncés ou pour ces personnages. Donc peut-être que ce ne serait pas suffisant encore pour certaines personnes mais je pense qu'on peut dire qu'il y a des efforts qui ont été faits (et mes élèves de la campagne découvrent par ces manuels des prénoms dont ils n'ont pas l'habitude).
Quant à l'article, je suis enseignante (avec des enfants de CM donc 9-10 ans), j'ai envie de faire des choses mais je n'arrive jamais à les mettre en place. J'ai l'impression qu'il faudrait que je monte tout et... j'ai pas le temps.
Par contre je suis consciente que je tombe totalement dans la catégorie des enseignants avec un biais envers les filles, avec qui je vais être plus proche parce qu'elles sont plus agréables que les garçons, il faut le dire. Je n'arrive pas à m'en défaire, j'essaie de faire parler les garçons et d'avoir du lien avec eux, mais la relation n'est jamais de la même qualité qu'avec les filles qui vont être plus ouvertes, plus raisonnables et plus empathiques (et je sais que ce n'est pas naturel mais culturel, mais difficile de lutter). Ce qui fait que je vais avoir plus tendance à les pousser à travailler un peu plus ou à être plus précises, parce que je sais que je peux me le "permettre" alors qu'avec un garçon ça va plutôt le "dégoûter" du travail, ce qui n'est pas du tout mon objectif. Donc je fais un peu partie du problème :/