Moi c'est en 1999 que j'ai découvert Mylène Farmer à 12 ans, même âge. Et je ne fais pas partie de ces fans que tu décris et qui sont une minorité. La nana qu'on voit toujours sur les DVD est très très connue parmi les fans. Je n'en ferai pas de commentaires, je me garderai bien de juger.
Je suis toujours ce que Mylène Farmer fait, je n'aime pas ce terme "fan" parce qu'avec les années on apprend à regarder les artistes autrement. Je fais ses tournées et j'ai côtoyé des fans qui ne sont pas du tout comme ce qu'on en décrit. Chaque artiste a son lot de groupies ou de personnes prêtes à poireauter des heures devant leur idole. Il y avait ce fan en 2005 qui a publié un bouquin "Deux ans devant chez elle", j'ai oublié le titre exact de son livre mais je ne me suis pas reconnue dans son récit, je ne me reconnais pas quand j'entends que des fans connaissent son adresse par coeur et squatte devant sa résidence pour espérer un malheureux autographe. Mylène Farmer ça ne peut pas se résumer à "mort", "amour", "sexe", "sang", "violence". Elle est bourrée de références cinématographiques et littéraires incroyablement riches. Par exemple, l'album "Innamoramento" est clairement inspiré d'un livre du sociologue Francesco Alberoni, "Le Choc amoureux". On retrouve de nombreuses références dans ses chansons à Reverdy, Dickinson, Baudelaire, Poe, etc. Elle est fan également de David Lean et David Lynch, dans une chanson elle évoque "La fille de Ryan". L'univers Farmer n'est pas ce que les médias ont longuement voulu montrer.
Beaucoup de fans ont raconté que quand des journalistes les avaient contactés pour faire un reportage sur leur "passion", quand ils étaient confrontés à des fans lambdas qui se contentent d'aimer tranquillement la musique et rien d'autre, les journalistes n'ont pas donné suite ...