Je ne considère pas du tout que ce soit une bonne chose que Trump ait retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris.
Au delà de ça, je trouve ça assez facile et hypocrite pour ainsi dire de se gargariser d'être nous, personnes biens qui s'intéressent au climat ( pas comme ce vilain Trump ), parce que nous nous trouvons dans l'accord.
Je pense que cet accord est un pas. Mais un petit pas. On s'engage à " réfléchir ", à " essayer de trouver de solutions ".
Les 195 Etats Parties à la négociation se sont engagés à formuler des stratégies de développement à faible émission de gaz à effet de serre sur le long terme.
Aussi, en 2018 les Etats tiendront un dialogue de facilitation afin de faire l’état des lieux des efforts mondiaux, d’identifier les opportunités d’action et d’accélérer le relèvement de l’ambition climatique, nécessaire pour atteindre les objectifs de long-terme de l’accord de Paris.
Il confirme l’objectif central de contenir l’augmentation de la température moyenne bien en deçà de 2 degrés, et de s’efforcer de limiter cette augmentation à 1,5 degré d’ici la fin du siècle, ce qui permettrait de réduire significativement les risques et les impacts liés au changement climatique.
=> Typiquement, là. Soit c'est moi qui suis stupide et ne comprend rien, soit ce qu'on compte faire pour réagir face à l'urgence climatique c'est réfléchir et se cresouiller la tête pour d'ici 2100 avoir peut être trouvé des solutions qui nous permettent de limiter l'augmentation à 1,5 degré ? Surtout quand on sait l'impact qu'une hausse de ne serait-ce que deux degrés a sur la Terre ; pourtant on se dit que c'est un objectif valable pour les 83 années à venir. 83 ans, c'est
très long. Je ne sais pas quel genre d'urgence on règle en 83 ans.
Surtout que ce qui est pratique c'est que d'ici la fin du siècle, les personnes qui ont signé cet accord seront toutes mortes donc pour rendre des comptes ou même subir les conséquences de notre non-action, c'est pas gagné.
Donc par exemple typiquement quand on voit Macron faire la morale à Trump alors que l'écologie est loin d'avoir été une préoccupation centrale dans son programme, j'ai tendance à me demander si on est bien placés pour parler. Et si on saura faire autre chose que parler.
En fait, dans " urgence climatique ", certains ne voient pas la notion d'urgence je crois.
" Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson, alors ils s'apercevront que l'argent ne se mange pas. ". Pourtant, on continue à se vautrer dans l'ultralibéralisme, à promettre toujours plus de production, de consommation et de bâfrage et on érige les milliardaires comme des modèles pour la jeunesse, comme ça ils pourront se payer des gros diesel et des beaux yacht et pourquoi pas un jet privé. Mais si l'équipe de com balance une petite punchline, alors la planète sera sauvée
