Ok, donc aujourd'hui, des gamines pré-pubères ou à peine pubères paient des fortunes (d'ailleurs d'où vient l'argent ? il y a vraiment des parents qui acceptent de payer pour ça ?) pour se faire mutiler une partie des organes génitaux parce qu'elles sont persuadées que leurs futurs partenaires sexuels les trouveront répugnantes si elles ne le font pas. Tout ceci est parfaitement normal. J'ai pas de mots pour dire à quel point certains aspects de notre société me débectent, c'est de niveau intersidéral (au moins).
Ça me rappelle un passage du documentaire d'Ovidie A quoi rêvent les jeunes filles ? (que je recommande vivement) dans lequel l'autrice du blog Poulet Rotique racontait une anecdote vue sur un topic de forum dédié aux expériences de labioplastie qui l'avait estomaquée. Une femme expliquait que son opération s'était très mal passée puisque le/la chirurgien-ne avait incisé le clitoris par mégarde, mais elle était rassurée puisque ça ne se voyait pas. En gros, la nana venait de perdre irrémédiablement une bonne partie de la sensibilité du seul organe de son corps uniquement dédié au plaisir, mais vu de l'extérieur ça allait, alors pas de soucis. C'est dingue à quel point le patriarcat réussit à faire croire à certaines femmes qu'elles existent en tant qu'objets sexuels décoratifs avant toute autre chose.