Personnellement, c'est malheureux à dire mais je suis loin d'être étonnée.
De ce que j'ai compris en parlant avec des potes engagées/militantes qui ont côtoyé l'UNEF de près ou de loin c'était connu qu'il faisait pas bon être une meuf là bas. De même, je suis régulièrement le tumblr "Salut Camarade Sexiste !" qui dénonce le sexisme dans la communauté militante de gauche (+certains syndicats du coup), et il y a eu plusieurs posts qui les concernaient. Entre la protection généralisée des violeurs, harceleurs et agresseurs (voir leur montée en grade), leur venue à des ateliers sur les violences sexuelles, la silenciation des victimes, les abus de pouvoir, et plus simplement : le sexisme généralisé dans ses rangs, visiblement c'était loin d'être un secret...
Du coup, quand je lis dans l'enquête : «Blâmer l’organisation c’est trop facile: il s’agit de comportements individuels, explique Lilâ Le Bas, l’actuelle présidente de l’Unef. » je ris un peu jaune. Certes, ce n'est pas "l'organisation" en tant qu'entité abstraite ou l'intégralité de ses membres qui est responsable de ces actes immondes. Par contre je le répète : c'était connu par beaucoup, on protégeait les agresseurs et on faisait pression sur les victimes pour qu'elles se taisent. C'est un euphémisme selon moi de parler de "comportements individuels" quand tu sais que certains violeurs multi-récidivistes montaient en grade (ce qui leur conférait plus de pouvoir) et ce même après avoir été dénoncés par les victimes. C'est l’entièreté du syndicat qui est à revoir, afin d'empêcher que ce genre de trucs s'y reproduise.
J'espère en tout cas que tout ces tas de merde font dans leur froc et qu'ils subiront les conséquences de leurs actes.