Oui, il arrive que l'histoire soit instrumentalisée, "dénaturée" comme tu dis, mais certainement pas par "ceux qui l'enseignent et l'étudient" contrairement à ce que tu dis. Bien au contraire, ceux-là ne sont que peu consultés par les pouvoirs publics, qui préfèrent donner la parole à des Lauren Deutch ou des Stéphane Bern. Ce ne sont pas les chercheurs qui décident des contenus des programmes scolaires mais les décisionnaires politiques, ceux là mêmes qui déforment cette noble science pour servir le "roman national", tissu de fadaises digne du Second Empire, époque où fu forgé le mythe de "nos ancêtres les Gaulois", repris par Sarkozy (les "Gaulois" est le nom que l'envahisseur, romain, donnait aux Celtes, eux-mêmes ensemble composite de différents peuples). À ce titre, je suis d'accord avec toi pour le ternissement du Moyen Âge a posteriori. Mais tu te trompes de coupables, les chercheurs luttent justement contre cette réappropriation idéologique de l'histoire.