En fait cet état d'esprit que QueenCamille décrit, pour moi, c'est plus la notion de centre d'intérêt que de passion.
Pour moi la passion doit rester quelque chose d'extrême. Presque dans le sens étymologique : quelque chose qui est lié à la souffrance, qui est violent, exclusif, dévastateur... La passion ça doit être rare et faire peur. Quand on la vit, ça doit être exaltant et douloureux à la fois. Sinon c'est pas une passion.
Si on parle de centre d'intérêt, c'est plus neutre, plus ouvert à tous les domaines. Pas besoin de s'enflammer, de se jeter à corps perdu dans l'étude du domaine. Un centre d'intérêt, c'est quelque chose qui nous intéresse plus que le reste des domaines du même type. Et on peut en avoir plusieurs, en changer au cours du temps, on n'est pas obligé d'en faire son métier, ni d'être absolument incollable dessus, ni d'y passer tout notre temps libre, ni de l'afficher sur tous nos tee-shirt...
@Maini concernant ton questionnement sur les difficultés mineures qu'on peut rencontrer, je dirais que ça dépend (ça aide vachement pas vrai ?). En fait je distingue plusieurs cas :
- la difficulté est liée à un élément qui n'est pas intrinsèquement lié à l'activité en elle-même. Par exemple : je fais du bénévolat dans une assoce d'alphabétisation, l'ambiance ne me plait pas, j'arrive pas à me lier avec les gens : là c'est pas le bénévolat ou l'alphabétisation le problème, mais l'environnement. Si ça persiste (perso j'essayerai de tenir un semestre), la solution peut-être de chercher une autre structure où exercer une activité bénévole.
- la difficulté est liée à l'activité en elle-même. Je veut faire du tir à l'arc, mais je me blesse sans cesse, j'ai mal de partout et je ne constate pas de progrès notoires après quelques mois de pratique. Là, globalement, c'est l'activité.
Je dirais qu'il faut insister un petit peu et chercher des solutions : dans le cas de l'assoce, est-ce que changer d'équipe peut arranger les choses ? Serrer les dents en attendant que bénévole-insupportable parte comme ielle l'a annoncé ? Est-ce qu'on peut soi-même provoquer des situations de convivialité pour se lier avec les autres bénévoles ? (on va boire un coup après telle réunion ?). Dans le cas du tir à l'arc : il faut un peu de temps pour que le corps se fassent à une activité, ne pas hésiter en parler aux animateurices, reprendre un peu de sport à côté au besoin. Les progrès ne sont pas en un jour. Si vraiment au bout de six mois, on cherche toutes les excuses du monde pour pas y aller (y'a Les reines du shopping à la télé, c'est con c'est à la même heure) autant arrêter.
Mais le marqueur c'est : est-ce que c'est toujours un plaisir ou une corvée ? Si c'est un peu des deux, ou un peu au milieu : attendre de voir et identifier les problèmes pour savoir s'ils ont une solution possible. Si c'est surtout une corvée : c'est pas utile de s'accrocher.
Et puis faut bien se dire qu'on peut se tromper : on commence quelque chose qui nous attire, mais en fait c'est pas du tout comme on se l'imaginait et ça ne nous plait pas. Ben tant pis, faut savoir se dire "je me suis trompée, je passe à autre chose".