Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : BlackKklansman, le film antiraciste primé aux Oscars !
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Pour un film anti-raciste, j'avais, de trèèèèès loin, préféré Get out. Beaucoup plus fin dans l'analyse, et qui ne se permettait pas d'occulter la réalité historique de la collaboration de certains noirs au système raciste états-unien.
Je ne comprends pas du tout cette phrase : pendant l'esclavage, il y avait une méfiance entre les noirs et les blancs ? Je trouve ça vraiment maladroit comme formulation, ça implique qu'il y avait un rapport égalitaire entre noirs et blancs et que bon chaque côté avait du mal à faire confiance à l'autre. Dans un contexte où les premiers étaient possédés comme des objets par les seconds, cette formulation me choque un peu. Et par ailleurs même "intégrés au sein des foyers", ils restaient esclaves, objets, donc là aussi il y a quelque chose qui m'échappe.Ça ne permet pas de voir que les noirs étaient intégrés au sein des foyers à l'époque de l'esclavage, même si une méfiance énorme flottait entre blancs et noirs
Ici aussi la formulation me choque : ça veut dire quoi, que parce qu'on est Blanc-he c'est anormal d'avoir de l'empathie pour un personnage Noir ? Je pense que tu veux expliquer que Get Out permet de confronter les Blancs à l'expérience du racisme de façon très fine, mais dire ça comme ça revient pour moi à dire que c'est exceptionnel qu'on soit choqué par l'injustice raciste de la différence de traitement policier. Et que sans le film de Get Out, on verrait pas vraiment le problème.Le spectateur s'attend à ce que ça finisse mal, et que le héros se fasse tirer dessus. Et on est soulagé que ça n'arrive pas, même en tant que non-racisé.
Hum. Je ne suis pas sûre que cet argument soit pertinent ici, parce que pour Blackkklansman je n'ai fait que résumer le propos d'un états-unien noir (en ajoutant par ailleurs mon avis, mais l'essentiel c'est le sien, et j'ai mis la source, donc tout le monde peut aller vérifier pour faire la part des choses). Donc en fait j'ai dit d'où je parlais, quel était mon point de vue, et j'ai donné aussi celui d'une personne concernée par ailleurs. Mais si tu es concernée, rien ne t'empêche de donner ton point de vue pour nuancer des trucs que j'aurais mal exprimés ou qui seraient inadaptés. N'hésite pas@grenouilleau après je sais pas si c'est à des personnes blanches de juger à quel point l'un ou l'autre des films est pertinent d'un point de vue antiraciste, ou de regretter qu'on ne charge pas assez les Noirs qui ont collaboré avec l'Etat raciste,
Moi non plus, c'était pas clair, donc dans le doute j'ai répondu comme j'ai compris la demande. Après si ça ne t'intéresse pas libre à toi de ne pas la lire, j'ai prévenu en début de commentaire que ce serait un pavéet je ne sais pas si @Ana-Esperanza demandait effectivement une dissertation.
Je voulais dire que les propriétaires blancs ne pouvaient pas dormir sur leurs deux oreilles avec les esclaves à la maison, parce qu'il y avait des cas d'empoisonnement par ex (ce qui n'a rien que de très logique). Désolée si j'ai mal formulé l'idée, bien sûr que du côté des esclaves ce n'était pas simplement de la méfiance. En résumé, dans une société esclavagiste, les rapports humains étaient fondés sur une violence généralisée, et être propriétaire n'était pas le signe qu'on était "tranquille", on vivait dans la méfiance de ses esclaves-serviteurs. Et là encore je précise, je ne mets pas sur un pied d'égalité la souffrance des uns et des autres, évidemment qu'être esclave n'a rien à voir avec le fait de regarder tous les matins son déjeuner avec suspicion. Bref, je mets cet article en lien pour que tu vois peut-être mieux ce que je veux dire, c'est à partir de ça que j'ai fait le lien entre les deux idées (film + article = idée). J'espère que ma formulation est moins blessante, si elle l'était auparavant.Je ne comprends pas du tout cette phrase : pendant l'esclavage, il y avait une méfiance entre les noirs et les blancs ? Je trouve ça vraiment maladroit comme formulation, ça implique qu'il y avait un rapport égalitaire entre noirs et blancs et que bon chaque côté avait du mal à faire confiance à l'autre. Dans un contexte où les premiers étaient possédés comme des objets par les seconds, cette formulation me choque un peu.
Par cette phrase je voulais dire qu'ils faisaient partie intégrante de la domesticité, pour celleux qui ne travaillaient pas dans les plantations, ou aux travaux des champs (extérieurs, de manière générale) : je parlais du cas des esclaves nourrices, ou majordome par exemple. C'est vrai que ce n'était pas précisé expressément (mais bon, j'ai dis que je m'essayais à la dissertation sur film, pas que j'étais payée pour en faire une parfaite).Et par ailleurs même "intégrés au sein des foyers", ils restaient esclaves, objets, donc là aussi il y a quelque chose qui m'échappe.
Je comprends que ça te choque. Mais pour le coup c'est une réalité : les non-concernés qui n'ont pas grandit dans des milieux sociaux mêlés peuvent ne pas voir le racisme alors qu'il est présent. C'est la même chose que les hommes qui ne voient pas la misogynie d'un comportement alors qu'une femme le leur signale. Ben là c'est pareil. Je trouve que Get out permet à des blancs qui ne sont pas sensibilisés au racisme de le percevoir directement, dans leur chair, le temps d'un film, et en ça je trouve que c'est bien fait, mieux que quand on expose une personne blanche à une scène de racisme "grossière" (type insulte), parce que cette forme de racisme est habituellement dénoncée socialement. Donc celui-là paraît évident à tous. Et pourtant il y a toujours du racisme social, qui lui, est plus subtil. C'est cette forme que Get out permet de ressentir.Ici aussi la formulation me choque : ça veut dire quoi, que parce qu'on est Blanc-he c'est anormal d'avoir de l'empathie pour un personnage Noir ? Je pense que tu veux expliquer que Get Out permet de confronter les Blancs à l'expérience du racisme de façon très fine, mais dire ça comme ça revient pour moi à dire que c'est exceptionnel qu'on soit choqué par l'injustice raciste de la différence de traitement policier. Et que sans le film de Get Out, on verrait pas vraiment le problème