@Ninae @GranMerKal Troisième parcours similaire. Lycée que j'ai traversé sans grand problème ni effort parce que j'avais des facilités, mais déjà vers la fin je sentais une grosse difficulté à me concentrer, à travailler comme il le faudrait, d'autant plus que mon père était assez exigeant sans vraiment se rendre compte (ni moi d'ailleurs) de la pression et du blocage que ça me mettait. Je m'en suis rendue compte, quand toute fière d'avoir 15, 6 de moyenne au bac (je m'attendais à avoir 14 avec des efforts), je lui annonce et qu'il réagit grosso modo de cette manière : "C'est n'importe quoi, si c'était moi qui t'avais noté, t'aurais pas eu autant". Bref, il aurait pu dire : "Tu le mérite pas, je suis pas fier de toi", je l'aurais vécu pareil.
J'ai suivi mon envie en partant aux beaux arts, ça s'est pas bien passé, parce que j'avais beau adorer ce qu'on faisait, j'arrivais pas à bosser comme il fallait, j'ai commencé à sécher d'angoisse, j'ai redoublé puis abandonné, avec une très très grosse dépression chopée en cours de route (dépression qui aurait été moins profonde si j'avais pas cette peur inconsciente de décevoir mon père). Après quelques mois à me remettre sur pieds avec thérapie quand mon père m'a repêchée, je me suis réorientée en DUT, fait une première année brillante et passionnante, puis deuxième année : rebelote, lente chute, impossibilité de travailler correctement, jusqu'à une deuxième dépression, en partie due à la pression que je me mettais de devoir être à la hauteur (malgré m'être réconciliée avec mon père à ce niveau). De nouveau redoublement d'un semestre (et toujours pas très en forme, donc pas brillant), diplôme en poche, j'ai pris la première sortie possible, c'est à dire une offre de boulot dans mon stage. Tout le monde me poussait à continuer en licence, mais je suis sûre que j'avais 80% de faire une troisième dépression. Aujourd'hui, j'ai encore ce truc dans le monde du travail, mais c'est beaucoup plus facilement gérable, et même si j'aurais aimé apprendre plus de choses, je regrette pas mon choix, mon équilibre mental a pas de prix.
Mais typiquement ces dernières semaines, j'ai l'impression de pas être à la hauteur, je réussis pas à me concentrer, je sens que je suis sur un fil assez instable et faut que je fasse gaffe à pas tomber dans les vieux travers (typiquement rester paralysée par l'angoisse), et que je fasse beaucoup d'efforts pour ça.
EDIT
Bienvenue au club des perfectionnistes
Je plussoie complètement, j'étais tombée sur le cul quand m'a psy m'avait sortie ça parce que je me pensais plutôt laxiste / bordélique / brouillonne, mais c'était juste des symptômes du perfectionnisme en fait