Pareil pour moi, viol conjugal que je me suis longtemps caché. MAIS! Il est complètement possible de tomber sur un mec qui fasse l'amour féministemment. Un de ceux qui font des cunis dès le premier soir, qui te fasse jouir avant eux, et qui à chaque fois que tu fais moins de bruit, qu'on change de position ou que le rythme diminue, te demande si tu sens encore quelque chose et si tu veux continuer.
Et c'est tout sauf antisexy, au contraire ! C'est tellement reposant de savoir que plus jamais on ne passera outre mon consentement.
Pour les jeunes filles qui pourrait se retrouver dans cette situation, mes conseils sont:
- si jamais vous ne voulez pas, dites "non". Et c'est tout. Pas d'excuse, pas de justification, pas d'explication. C'est LA grande erreur à ne pas commettre parce que si vous commencez à dire "non je suis fatiguée, j'ai mal au crâne, je me lève tôt demain" etc, le mec en face va rentrer en négociation. Les réponses seront que le sexe sera une solution à votre problème "tu dormiras mieux, tu seras plus détendue, ça fera passer ton mal de crane". Vous allez répliquer un truc et comme dans une négociation de tapis chacun va mettre le prix là où il veut qu'il soit et vous allez trouver un compromis entre "j'ai envie de sexe" et " j'ai pas envie de sexe" qui sera "ok mais dépêche toi". Hors ce qui se joue ce n'est pas un tapis et il est hors de question d'acheter un tapis qu'on ne veut pas même bradé.
Donc un non ferme et unique.
- Si ça insiste en face, ne pas rentrer dans le jeu et poser le fait que là, il veut une relation sexuelle non consentie et que donc il désire un viol.
Là, deux cas de figure, ou ça fait la douche froide et vous pouvez discuter de tout ca et le type avance dans sa réflexion et mûrit, ou ça se braque et là il faut vraiment remettre en question le fait de continuer cette relation parce qu'un jour vous serez trop fatiguée pour lutter et vous céderez.
- A partir du moment où le mec vous fait culpabiliser, fait du chantage ou insiste trop longtemps, il faudra avoir le courage d'envisager une séparation.
Par contre rien n'empêche de discuter d'une baisse de libido, de mettre en mot ses doutes concernant l'amour de l'autre vis à vis du fait que vous ne faites plus l'amour, que l'un a des besoins qui ne sont pas assouvis. Mais ça ne se fait pas avant de dormir quand on est fatigué, ou pressé; et il faut que le couple trouve une solution autre que "je vais me forcer en pensant à autre chose".
Dans le cas où l'un n'a plus trop de libido, le couple peut se dire que cellui qui a le plus envie a le droit de chauffer l'autre jusqu'à ce qu'un safe word soit prononcé par exemple. Parce que parfois l'appétit vient en mangeant et d'autres fois non.
Et de la même manière que votre consentement doit être respecté, celui de votre partenaire aussi. J'ai fait une aggression sexuelle alors que j'étais déjà féministe et consciente de ces problématiques et je n'en suis pas fière... Un homme aussi a le droit de ne pas avoir envie et demander ne coûte rien.