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Appel à la grève féministe : sans les femmes, le monde ne tourne pas !
- Initiateur de la discussion Clemence Bodoc
- Date de début
C’est un peu HS mais je rebondi sur le “J’avoue, je suis curieuse de voir à quoi ressemblerait la société s’il manquait à l’appel la moitié des effectifs.”
Dans le temps jadis on travaillait dès l’enfance jusqu’à la mort tout sexes confondus mais sans le salariat on distinguait bien mois les sphères professionnelles et domestiques.
Aujourd'hui la population qui travaille professionnellement c’est à peine 33% de la population totale et dans ces 33% les deux tiers travaillent pour les services.
Même s’il faut prendre en compte la délocalisation industrielle qui fait qu’une partie de l’industrie n’est plus dans notre pays, on était déjà dans des proportion comparable au début des années 80 avant le boom industriel de l’Asie.
On est donc dans une situation (Europe de l’ouest) ou environ 15% de la population suffit à produire la nourriture et les biens de consommation pour l’ensemble. Et le nombre d’heures de travail a diminué s’il on le compare au début du 20ème siècle (même si la aussi il faut faire attention car on ne parle que du travail salarié, le domestique n’étant pas compté).
Et avec les développements de l’informatique/IA j’ai l’impression qu’on va vers une diminution de la part d’humain dans les services et que cela fragilise encore plus les femmes car plus concernées.
Il est bien entendu indéniable qu’une partie des services sont indispensable mais dans un monde qui ne serait pas tourné vers l’hyper consommation (osons le mot décroissance) et bénéficie de la technologie actuelle l’activité d’un quart de la population serait suffisante pour que chacun dispose d’assez de biens de consommation sans pour autant qu’il y ait une régression majeure des conditions de vie.
Donc si 75% de la population n’est pas nécessaire, je pense que cette proportion dépasse en taille le groupe des femmes. (Après cela reste totalement macro et théorique, si les femmes s'arrêtaient toutes de bosser cela mettrait une pagaille monstre, mais ce serait aussi le cas si les hommes arrêtent de bosser)
L’exemple qui se rapproche le plus de la question est peut être l’Allemagne de fin 1944 à 1946 mais difficilement comparable dans la mesure où ce pays a été volontairement détruit.
Dans le temps jadis on travaillait dès l’enfance jusqu’à la mort tout sexes confondus mais sans le salariat on distinguait bien mois les sphères professionnelles et domestiques.
Aujourd'hui la population qui travaille professionnellement c’est à peine 33% de la population totale et dans ces 33% les deux tiers travaillent pour les services.
Même s’il faut prendre en compte la délocalisation industrielle qui fait qu’une partie de l’industrie n’est plus dans notre pays, on était déjà dans des proportion comparable au début des années 80 avant le boom industriel de l’Asie.
On est donc dans une situation (Europe de l’ouest) ou environ 15% de la population suffit à produire la nourriture et les biens de consommation pour l’ensemble. Et le nombre d’heures de travail a diminué s’il on le compare au début du 20ème siècle (même si la aussi il faut faire attention car on ne parle que du travail salarié, le domestique n’étant pas compté).
Et avec les développements de l’informatique/IA j’ai l’impression qu’on va vers une diminution de la part d’humain dans les services et que cela fragilise encore plus les femmes car plus concernées.
Il est bien entendu indéniable qu’une partie des services sont indispensable mais dans un monde qui ne serait pas tourné vers l’hyper consommation (osons le mot décroissance) et bénéficie de la technologie actuelle l’activité d’un quart de la population serait suffisante pour que chacun dispose d’assez de biens de consommation sans pour autant qu’il y ait une régression majeure des conditions de vie.
Donc si 75% de la population n’est pas nécessaire, je pense que cette proportion dépasse en taille le groupe des femmes. (Après cela reste totalement macro et théorique, si les femmes s'arrêtaient toutes de bosser cela mettrait une pagaille monstre, mais ce serait aussi le cas si les hommes arrêtent de bosser)
L’exemple qui se rapproche le plus de la question est peut être l’Allemagne de fin 1944 à 1946 mais difficilement comparable dans la mesure où ce pays a été volontairement détruit.
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Intéressant !
Ma remarque ne portait pas uniquement sur la sphère professionnelle, et "productive", mais bien de la société dans son ensemble. Et là, on pourrait vraiment poser la question de Laurent Fabius : "mais qui va garder les enfants??3
(dédicace à celles qui auront la ref!)
@Clemence Bodoc Même si je sais que c’est très rare, le conjoint de la première “nounou” de mon enfant était aussi “nounou”. Donc je sais qui peut garder le mien si nous étions toute paralysées d’un coup de baguette magique la majorité de la journée (bon il a pris sa retraite depuis).
J’ai peut être une approche trop marxiste de la question mais avant la révolution industrielle et le salariat qui sont assez concomitant, l'arrêt prolongé du travail de la moitié de la population aurait été synonyme d’une disparition brutale et rapide au vu de la productivité de l’époque.
On dit souvent que le travail domestique est l'équivalent en temps d’un peu moins d’une semaine de travail salarié.Si 25% des gens font l’équivalent du professionnel on pourrait imaginer qu’un peu moins de 25% de la population peut faire l’équivalent de la domestique.
Donc on pourrait imaginer faire tourner la machine avec environ 45% de la population. .
En acceptant une baisse de la production/consommation dans une optique écologique, ça me paraît toujours possible de tout faire avec moins de la moitié de la population.
(On reste idem sur de la pure théorie avec rien que des chiffres)
J’ai un biais dans le mesure ou ma famille est peu représentative car mon chéri s’occupe plus que moi de notre enfant. Il est aussi très doué (en tout cas plus que moi) dans des tâches genrées de manière féminine comme la cuisine ou la couture. Donc je ne suis pas dans la situation ou je suis seule face au “travail domestique quotidien et le soin aux autres”.
(Après la encore, situation purement théorique, en prenant en compte ses horaires de travail actuelles il serait incapable de s’occuper de l’enfant comme on le fait à deux)
Même si au fond je reste quand même concernée car on a convenu récemment que je passerai à temps partiel lorsque notre enfant entrera à l’école alors que ce n’était pas un de mes choix mais la conséquence du manque d'infrastructures d'accueil.
J’ai peut être une approche trop marxiste de la question mais avant la révolution industrielle et le salariat qui sont assez concomitant, l'arrêt prolongé du travail de la moitié de la population aurait été synonyme d’une disparition brutale et rapide au vu de la productivité de l’époque.
On dit souvent que le travail domestique est l'équivalent en temps d’un peu moins d’une semaine de travail salarié.Si 25% des gens font l’équivalent du professionnel on pourrait imaginer qu’un peu moins de 25% de la population peut faire l’équivalent de la domestique.
Donc on pourrait imaginer faire tourner la machine avec environ 45% de la population. .
En acceptant une baisse de la production/consommation dans une optique écologique, ça me paraît toujours possible de tout faire avec moins de la moitié de la population.
(On reste idem sur de la pure théorie avec rien que des chiffres)
J’ai un biais dans le mesure ou ma famille est peu représentative car mon chéri s’occupe plus que moi de notre enfant. Il est aussi très doué (en tout cas plus que moi) dans des tâches genrées de manière féminine comme la cuisine ou la couture. Donc je ne suis pas dans la situation ou je suis seule face au “travail domestique quotidien et le soin aux autres”.
(Après la encore, situation purement théorique, en prenant en compte ses horaires de travail actuelles il serait incapable de s’occuper de l’enfant comme on le fait à deux)
Même si au fond je reste quand même concernée car on a convenu récemment que je passerai à temps partiel lorsque notre enfant entrera à l’école alors que ce n’était pas un de mes choix mais la conséquence du manque d'infrastructures d'accueil.
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