À mon frère que ça dérange quand je parle de mes règles

[Une madmoiZelle]

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[Lounala]

Alors moi j'ai toujours revandiquer dans ma famille proche le fait de dire quand j'ai mes règles, et que j'ai mal à cause de mes règles. Les gens se sont habitués. Plus jeune j'essayais aussi d'en parler devant les garçons parce qu'on devrait pas avoir à se taire.

 

[Ann Ha]

Ça me parle car... j'en suis actuellement au premier jour. Et là j'ai le transfo du chargeur de mon PC sur le ventre car... il est chaud. Et c'est bien la chaleur. Mieux que ce putain d'air conditionné trop froid (homme qui a déterminé la température de consigne dans ces bureaux, sache que je te méprise).
En famille je crois que j'ai toujours pu geindre librement. Mais depuis récemment j'ai aussi commencé à le dire au boulot : non, je ne suis pas malade, j'ai mes règles. Je peux bosser. Par contre je ne vais pas aller faire cette visite de chantier en plein vent parce que je suis au bout de ma vie et que tu peux la faire sans moi. C'est tricky, parce que je m'expose vite fait au classique "irritable because règles". Mais j'essaie d'expliquer que non, c'est pas les hormones, c'est juste que j'ai l'impression de me faire rouler sur l'abdomen par un 38 tonnes alors c'est sûr je suis moins à l'écoute.
C'est fatigant. Surtout un jour comme aujourd'hui. Mais les mecs qui m'entourent sont des gens bien, ils peuvent comprendre. C'est juste qu'il faut qu'on leur explique. Et qu'on arrête de leur faire croire que les règles c'est indolore, incolore et inodore.

 

[Karolyna]

Ça me rappelle ma sœur qui refuse d’en parler alors que ça n’a jamais été tabou chez nous. Nos parents sont très compréhensible, comme une de nos grands mère. Mon autre sœur a juste dit “oh j’ai mes règles en fait” quand elle les a eu alors que celle qui refuse d’en parler a attendu quelques mois avant d’en parler. C’est comme si ses propres règles la dégoûter et lui faisait honte alors que c’est naturel.

 

[Citronnelle]

Hier encore j'en parlais avec une amie qui est venue dormir à la maison car on avait nos règles en même temps ; elle me disait combien c'était LA chose qui lui ferait regretter d'être une femme s'il y en avait une (je précise qu'elle n'a quasiment aucune douleur), alors que moi j'apprécie vraiment cette période du mois et elle m'a regardé avec deux gros yeux ronds quand je lui ai dis ça.
Et c'est vraiment très français je trouve, d'être répugnée par les et ses règles, et d'en avoir honte à tel point qu'on utilise tout un tas de codes pour parler de protection hygiénique, et qu'on tousse quand on ouvre le paquet de sa serviette. Enfin il n'y a pas qu'en France bien sûr, mais dans d'autres cultures j'ai rencontré pas mal de femmes qui acceptaient et "allaient" avec ce moment là du mois, plutôt que de se crisper pendant +/- 5 jours. Et encore une fois je parle de femmes qui n'ont pas de douleurs atroces, là c'est une autre histoire, je parle simplement de la vision qu'on a des règles, etc..

 

[Karolyna]

Hier encore j'en parlais avec une amie qui est venue dormir à la maison car on avait nos règles en même temps ; elle me disait combien c'était LA chose qui lui ferait regretter d'être une femme s'il y en avait une (je précise qu'elle n'a quasiment aucune douleur), alors que moi j'apprécie vraiment cette période du mois et elle m'a regardé avec deux gros yeux ronds quand je lui ai dis ça.
Et c'est vraiment très français je trouve, d'être répugnée par les et ses règles, et d'en avoir honte à tel point qu'on utilise tout un tas de codes pour parler de protection hygiénique, et qu'on tousse quand on ouvre le paquet de sa serviette. Enfin il n'y a pas qu'en France bien sûr, mais dans d'autres cultures j'ai rencontré pas mal de femmes qui acceptaient et "allaient" avec ce moment là du mois, plutôt que de se crisper pendant +/- 5 jours. Et encore une fois je parle de femmes qui n'ont pas de douleurs atroces, là c'est une autre histoire, je parle simplement de la vision qu'on a des règles, etc..

Je trouve pas que ce soit très français. Dans les gens que j’ai rencontrée, les français on toujours été globalement plus ouvert par rapport aux règles que d’autres

 

[grenouilleau]

@Citronnelle Je ne crois pas que ce soit particulièrement français. Les règles sont parfois tellement mal vues ailleurs que les femmes doivent carrément aller habiter hors de leur maison (lien vers Libération Au Népal des femmes forcées à un exil menstruel).

 

[Melc_]

J'en parlais avec mon frère l'autre jour quand on marchait depuis longtemps et que j'avais les ailettes qui grataient trop fort. Je lui est clairement dit ce que je serais là première aux toilettes. Après je lui ai dit de faire gaffe parce que j'avais l'impression d'avoir une éponge sous ma vulve.
Au niveau du packaging, mon père m'as raconté que qu'en j'étais petite je l'avais vu dans la poubelle et j'avais demandé pourquoi on avait mangé des glaces sans moi.

 

[Elspeth]

Je suis l'aînée d'une famille de 3 filles. Autant dire qu'autour de la table de la cuisine, le sujet n'a jamais été tabou. Mon papa était informé de toutes les nouvelles aventures et découvertes qui nous arrivaient.
J'ai aussi la chance d'avoir un mari compréhensif et compatissant. Qui subit sans rien dire mes règles plus que douloureuses (dues à une endométriose sévère) et mes sautes d'humeurs. Qui en parle volontiers et n'a pas honte de discuter de ce sujet avec d'autres personnes hommes ou femmes.
J'avoue être plutôt chanceuse.

 

[pixelMaster]

J'ai eu la chance d'avoir un papa super open sur ça, il sait pas trop quoi me dire pasqu'il ne le vit pas, mais m'acheter des serviettes ou compatir à ma douleur en me demandant clairement "c'est tes règles? T'as besoin de quelque chose?" n'a jamais été un soucis pour lui

Par contre à la fac et avec les amis mec, ça a été plus dur... Je me souviendrais toujours en licence (moyenne d'âge 20 ans environ) quand un pote m'a demandé des chewing gums et que je lui ai dit de fouiller dans mon sac pour en prendre. Il est tombé sur les serviettes que j'ai toujours sur moi au cas où et a hurlé "aaaah c'est dégoutaaaaant, Pixel elle a des serviettes dans son saaaac". Et en fait avant que j'ai pu répondre un truc, les autres mecs sont intervenus en lui répondant "oui et? Faudrait grandir un peu à un moment, c'est pas dégoutant c'est normal"
Après ça, ce gars a arrêté de faire une tête dégoutée dès que le sujet venait sur la table ou qu'on me demandait comment j'allais (team règles avec douleurs à la limite du supportable).

Donc je pense qu'en vrai les mentalités évoluent pas mal à ce niveau en France ^^
Après à mes yeux c'est aussi un soucis de maturité, quand quelqu'un est toujours dans sa période "pipi caca prout c'est rigolol" c'est un peu dur d'aborder ce genre de sujet sérieusement


Par contre y a un truc que je pige pas et qui est tout frais de la semaine dernière

Spoiler: pas citer merci

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[Caluitre]

Hier encore j'en parlais avec une amie qui est venue dormir à la maison car on avait nos règles en même temps ; elle me disait combien c'était LA chose qui lui ferait regretter d'être une femme s'il y en avait une (je précise qu'elle n'a quasiment aucune douleur), alors que moi j'apprécie vraiment cette période du mois et elle m'a regardé avec deux gros yeux ronds quand je lui ai dis ça.
Et c'est vraiment très français je trouve, d'être répugnée par les et ses règles, et d'en avoir honte à tel point qu'on utilise tout un tas de codes pour parler de protection hygiénique, et qu'on tousse quand on ouvre le paquet de sa serviette. Enfin il n'y a pas qu'en France bien sûr, mais dans d'autres cultures j'ai rencontré pas mal de femmes qui acceptaient et "allaient" avec ce moment là du mois, plutôt que de se crisper pendant +/- 5 jours. Et encore une fois je parle de femmes qui n'ont pas de douleurs atroces, là c'est une autre histoire, je parle simplement de la vision qu'on a des règles, etc..

Bah en fait quand t'as le moral au fond du trou c'est difficile d'accepter voir d'apprécier cette période du mois. J'ai pas les douleurs et le flux le plus horrible comparé à d'autres, mais je suis tellement à fleur de peau quelques jours avant que c'est extrêmement difficile de gérer la moindre situation, je sais ce qui m'arrive mais je n'ai plus l'impression d'avoir le contrôle sur mes émotions. Sans parler de l'inconfort liés aux symptômes physiques, comme quand on est malade, ce n'est jamais agréable. Donc en fait je trouve ça totalement légitime de revandiquer qu'on ne se sent pas bien et qu'on n'apprécie pas cette période du mois.
Perso je suis passée à l'implant et je n'ai quasi plus de règles, bah je me sens vachement plus seraine et elles ne me manquent pas le moins du monde !

 

[0h-dear]

Alors, peut être que tout le monde sera pas d'accord avec moi mais je pense que le principe dans ce genre de cas c'est le consentement.
Si mes proches ont pas envie de savoir que j'ai mes règles, je respecte, je peux dire que j'ai des crampes et la migraine.
En fait personnellement le seul moment où je parle de mes règles c'est éventuellement quand mon copain/sexfriend/personne qui va potentiellement mettre la main dans ma culotte soit pas surpris s'il a un reste sur les doigts.
Pas que ce soit sale mais je pense que j'ai pas besoin de savoir ce qui se passe dans les sous vêtements des autres et inversement. Surtout si ça les met mal à l'aise.