Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit plus haut, cet article m'a donné l'impression d'un article-conseil à la Marie-Claire, "Comment éconduire élégamment un soupirant importun tout en ne rebutant pas son futur époux qui vous surveille peut-être du coin de l’œil".
Si on veut vivre une vie tranquille (dans mon cas en ne me laissant pas embêter, ou en tout cas le moins possible, par des injonctions patriarcales), le mieux c'est d'éviter de se prendre la tête sur ce que pourrait potentiellement penser une personne tiers à la situation, quand on se fait agresser plus ou moins clairement.
Pour reprendre la situation décrite en exemple dans l'article : un mec qui tient le crachoir, alors que ça se voit qu'il est chiant, se moque de ce que pense la personne en face, n'est pas respectueux, ne prend pas en compte les sentiments de l'autre : pourquoi moi, je ferais cet effort, alors que lui ne le fait pas ?
Ensuite sur la réaction du ou de la "futur.e épou.se" :
- déjà y a des chances que la personne ne soit pas intéressée, donc pourquoi essayer de prévoir la réaction de quelqu'un.e qui peut s'en moquer, en réalité ? Pourquoi agir en fonction de ce que pense un.e potentiel.le-futur.e ?
Vivre avec ce type de pression, ça me semble lourd au regard du bénéfice escompté.
Donc si le but c'est "être sympa dans la vie", d'accord, mais si le but c'est spécifiquement : "être sympa pour que les autres pensent que....", je trouve ça pas intéressant. Je ne vis pas pour ce que pensent les autres, et on ne plaît pas à tout le monde de toute façon. Si on se force à ce point pour plaire, à un moment dans la relation ça va coincer, parce qu'un comportement comme ça ne peut pas être tenu sur le long terme. Et à court terme, c'est la personne qui se force qui est malheureuse (enfin, de mon point de vue, peut-être que certain.es s'en accommodent ?)
- ensuite, toujours sur la réaction du ou de la "futur.e-pourquoi-pas..." : il m'est arrivé exactement ce qu'a dit l'article. Comme toutes les filles, je suppose. Deux fois, j'ai eu des retours masculins sur le sujet (bavardage post-soirée). Eh ben à chaque fois, les gars m'ont dit que, justement, ils avaient trouvé ma réaction très bonne, et que c'était exactement ce qu'il fallait faire selon eux. Dans un cas j'avais été désagréable au bout d'un moment, dans l'autre j'avais franchement ignoré la personne (pour le coup, j'avais pas fait exprès
, parce que je préfère être claire que d'être méprisante, mais ça avait été interprété par d'autres comme ça, donc je suppose que ça compte). Donc repousser un dragueur avec classe = ça dépend de ce qu'on entend par "classe", je suppose. Et tous les hommes n'ont pas la même définition du terme.
En l'écrivant, je me rend compte que ça aussi, ça m'a gêné dans l'article : partir du principe que les hommes (exemple de l'article, mais on peut élargir à tou.tes) ont UNE vision de la femme "classe".