Vivre de ma passion, même en galérant, ça m’épanouit !

[Mymy Haegel]

Il y a presque deux mois de ça, j’étais étudiante dans une école d’architecture d’intérieur et de scénographie (dit grossièrement design d’intérieur). Et ça ne me convenait plus.
Je faisais crise d’angoisse sur crise d’angoisse, la dépression me guettait de très près et j’étais en conflit permanent avec mes supérieurs hiérarchiques. On dialoguait, certes, mais c’était un dialogue… de sourds.
J’ai donc décidé d’arrêter. Et je le vois aujourd’hui : c’était pour mon plus grand bien.
Le jour où j’ai trouvé ma voie
J’ai toujours été dans des milieux artistiques, toutes mes études ont été centrées là-dessus. La création est ce qui m’épanouit le plus.
Donc comment te dire que j’étais totalement perdue et en plein questionnement à l’idée d’arrêter mes études… Je me retrouvais sans école, sans diplôme, sans « avenir » à 22 ans, pas...

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[Mymy Haegel]

[Ce témoignage n'est pas de moi mais d'une madmoiZelle ! Un bug du forum a mis le sujet à mon nom, mais ce n'est pas mon texte !]

 

[elaphebolos]

Big Up à la demoiselle du témoignage!

C'est à peu près ce qu'il s'est passé pour moi, sauf que j'ai fait autrement. Pour faire plaisir à mes parents, j'ai fait une thèse! Ils pensaient que j'aurai fortune et gloire à la fin. Sauf qu'à la fin, j'en avais marre. Depuis toute petite, je peins et j'adore ça. J'ai toujours peint à côté des études et de mes recherches, et j'ai même exposé à Lille alors que j'étais censée bosser ma thèse...
En 2017, c'est la soutenance mais aussi la délivrance. FUCK le CDI, je me lance en artiste peintre pro et PUTAIN je kiffe ma life. Je me sens tellement libre, tellement épanouie, tellement moi. Mais tellement pauvre aussi. Ce n'est point grave. Je finis mon allocation chômage en octobre et ensuite je vais voir comment je peux continuer. Heureusement, j'ai mon conjoint de pacs qui me soutient à 100%, moralement et financièrement. Il me sent tellement bien dans ma vie actuelle qu'il fera tout pour que je continue.
Ma toute jeune carrière décolle doucement, je ne suis pas prête d'en vivre financièrement (comme 99% des artistes) mais je ne regretterai jamais d'avoir pris cette décision!

 

[ciel d'orage]

Ce témoigne me rend triste...
Il me rend triste car il montre que passion et stabilité ne vont pas ensemble.
Je plussoie et admire bien sûr toutes celles et ceux qui ont sauté le pas bien sûr; mais à quel prix...
Il montre aussi que c'est nécessaire d'avoir un pilier financier sur qui on peut s'accrocher (le partenaire de couple en CDI, les parents à condition qu'ils soient "aisés" etc.). Et si on a rien de tout çà... Pour celleux qui sont concerné.e.s par ce point, même s'iels en ont farouchement envie, cela restera un luxe qu'iels ne pourront pas se permettre. Cela me rend triste et un peu en colère aussi.
Instant utopie: vivement le salaire à vie.

 

[GabyMoose]

C’est un beau témoignage mais il me rend triste également... je suis tout à fait d’accord avec @ciel d'orage

Cela me semble pratiquement impossible de vivre de sa ou ses passions, à moins d’avoir un énorme soutien financier.
Pour des raisons de santé, je ne peux plus travailler dans un boulot classique depuis un moment et pour sans doute encore plusieurs mois. J’essaie de développer mon auto-entreprise de vente de mes dessins et peintures, et aussi d’écrire en vue d’un jour tenter la publication. Mais il faut être réaliste, il est hautement improbable que je parvienne un jour à payer le loyer de cette façon

 

[missaaj]

Je plussoie ce qui est ecrit au-dessus : les seules personnes de ma promo qui ont pu se lancer plein temps dans leur travail artistique avaient soit des parents aisés soit un conjoint aisé. A chaque fois. Les autres font des compromis et ca va aussi mais parfois quand la fille dont les parents ont trois maisons sur Bruxelles te dit « non mais FAUT se lancer, moi cest l'aventure je galère mais FAUT le faire» ça menervait un peu! Pour moi le côté « vis de ton rêve» a un côté assez.inaccessible alors je repense a la lettre qu'on a retrouvée d'oscar wilde où il a écrit « ne demandez pas à votre art de vous nourir et il vous donnera tellement plus».

 

[ciel d'orage]

@HellaSlytherin Les passions en tant que loisir, pas de problèmes (même s'il est vrai que l'élément limitant reste financier au final). Le problème se pose quand on choisit de faire de sa passion un gagne-pain.

Tu parles du JdR , faire du MJtage est une activité que tu exerces en tant que loisir car bien souvent le JDR est une passion. Mais si tu veux en vivre?

Vous me direz, pour certaines activités, c'est déjà le cas comme le sport, le jeu vidéo, la culture; avec toutes les dérives que cela comporte