Je grandis en famille d’accueil, et j’en ai assez des préjugés

[Oceane]

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[Bealor]

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Oui ! Je ne peux parler que de la Belgique car c'est là que je vis mais la procédure pour devenir famille d'accueil est stricte, un peu comme pour l'adoption, mais légèrement différente puisque dans le cadre d'un accueil, l'enfant a encore des parents et/ou une famille donc ça ne se gère pas pareil.
Il y a donc un dossier à remettre qui, s'il est sélectionné, sera suivi d'entretiens avec des psys et des assistants sociaux, une réflexion sur les jeunes et enfants que l'on peut acceuillir (des bébés ? Des enfants porteurs d'un handicap ? des fratries ? etc.) et surtout une formation via divers entretiens individuels car l'enfant accueilli sera forcément différent de ceux que la famille a déjà et qu'il faudra le comprendre et accompagner avec ses blessures émotionnelles propres (un enfant en accueil est également plus chronophage qu'un modèle "de base", entre les rdv de psys, de suivi, au tribunal, les visites aux parents biologiques si ils ont encore un droit de garde etc. Autant être prévenu et bien préparé à cela). Et une fois que l'enfant est accueilli, la famille d'accueil et le jeune continuent à être suivis par la strcuture qui les a placés (en Belgique, ce sont des assoces mandatées par l'état et pas l'état directement) et ce, jusqu'aux 18 ans du jeune

 

[Silmarien]

Très chouette article je suis fille d'assistant familial (le nom du métier de "famille d'accueil") et avoir des témoignages qui disent qu'on peut être bien en famille d'accueil ça fait très plaisir ^^.
Je me permets de rajouter ma pâte à la question d'@Eclaireur :

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[Lemon Tree]

J'ai aussi été placée en famille d'accueil durant mes années lycée parce que mon père est décédé d'un cancer ma dernière année de collège, et je suis arrivée dans une super famille avec qui je garde encore contact. J'ai essuyé pas mal de préjugés comme le fameux "on dirait pas". Certains membres de la famille de ma mère d'accueil pensaient que j'étais dépressive, que je ne me lavais pas ou que je ne savais pas lire (pourtant j'ai eu mon bac L avec mention). Ca n'a pas été simple de supporter tout ça, j'avais l'impression de porter une étiquette "cas social" sur le front, mais sans ce placement je n'aurais pas vécu la vie que je vis actuellement.