C'est fou, mais je trouve presque cet article bizarre... J'ai le sentiment depuis quelques années à visionner des séries que beaucoup, énormément beaucoup d'entre elles sont comme ça : déséquilibrées, pas réaliste. Que le calibrage "social" n'est pas normal. J'aurais tendance à y voir un effet collatéral de la figure de "Mary Sue" : pour rehausser le caractère uniiique et incroyaaable et encore jamais vuuu du personnage principal, iel se voit confronter à plein de défis, qu'iel est seul à régler. Parmi ces défis : beaucoup de drama pour rien, de la part des autres personnages, où comme Carotte le remarque, c'est toujours le personnage principal qui est coupable, qui s'en veut, qui aurait le monopole de l'action.
Enfin je ne sais pas si je suis très claire dans mes propos, mais l'objet de cet article me paraît être un "phénomène" qui se rencontre dans beaucoup de séries, particulièrement adolescentes peut-être, ou du moins quand elle a une seule figure principale pour porter l'intrigue : tout le monde en fait toujours des caisses pour rien, dès qu'ils ont un problème/incident dans leur vie auquel est rattaché de près ou de loin le personnage principal. Les séries avec plusieurs protagonistes semblent échapper à ce "manichéisme", comme si avoir un seul héros le rendait responsable in fine de tout mal qui survient dans l'histoire : le coupable tout le temps, parce que coupable par un aspect ou un autre, puisque lié de près ou de loin à toutes actions dans l'intrigue. C'est peut-être une conséquence pour ces scénarios mono-héroïque : leur personnage clé est placé au centre de l'attention toujours tout le temps, même pour des raisons qui n'en sont pas. Comme par exemple, le/la plaindre : regardez, iel est seul.e, personne ne comprends en quoi iel est unique/déterminant, tout le monde passe à côté de ce qu'iel représente de spécial dans le dénouement de toute cette histoire ! On concentre, en plus de la responsabilité du héros et de son pouvoir spécial, de son caractère unique, un *omega* à cet *alpha* brillant et surpuissant, brillamment Mary-Suesque : cet omega, c'est quelque chose qui doit rendre ce personnage fragile, vulnérable. Iel est incompris, iel est une victime de l'innocence des autres qui ne se rendent pas coooompte de ce que iel a fait, oh vraiment iel est super doué/a des supers pouvoirs, mais presque en contrepartie est incompris, et triste.
Brref ; j'arrête ma réflexion écrite sur le vif ici, pour résumer je trouvais que dès la saison 1 cette série ne s'illustrait que par l'ambiance goth-glam, son casting à la plastique de choix, et le surf sur le folklore/croyances occultes. De sa part, la présence d'un personnage queer me paraîtrait de ce fait presque une sorte de coup marketing (mais je n'ai rien contre, la représentativité queer c'est important et ça doit devenir banal, donc présent dans des séries ado et/ou juste divertissantes comme Sabrina) : le reste de la série, l'intrigue, les relations entre les personnages restent à la surface de l'eau. Ce n'est pas un mal en soi, mais bon.