@Nastja je pense que ça dépend des établissement, mais pour les cinémas d'art et d'essai que je fréquente, je ne crois effectivement pas qu'ils se mettront à diffuser des block busters, ça ne correspondrait pas à leur clientèle habituelle, et puis les salles sont totalement inadaptées et il n'y a de toute manière pas de part de marché à prendre sur ce secteur à Paris. En revanche, peut-être qu'ils vont adapter leur programmation en augmentant la part de classiques populaires (sans connotation péjorative, je pense à des réalisateurs jouissant d'une forte notoriété auprès d'un public pas particulièrement cinéphile - cycles Hitchcock et Rohmer plutôt que Jancso ou Ichikawa). Mais vu la taille des salles, la configuration des locaux (couloirs d'accès exigus, hall d'accueil parfois miniature) et les règles d'achat (pas de réservation à l'avance, queue dehors 15 minutes avant la séance), je me demande comment ça va se passer. Oui, parfois il y a huit personnes dans la salle, ça ne changera pas grand chose dans ces cas-là, mais sur certaines séances, notamment une projection unique d'un film un peu rare, c'est presque difficile de trouver une place correcte - je me demande comment les pratiques vont être adaptées. D'un point de vue pratique, et de celui de la rentabilité - avec l'espace et le temps comme contraintes, impossible d'augmenter la fréquence des séances par exemple pour essayer d'équilibrer. Peut-être augmenter le prix des places ? Ou proposer des cartes solidaires à la vente pour les spectateurs qui peuvent mettre un peu plus (un peu comme l'opération qui avait eu lieu à un moment où on achetait une place pour une personne qui ne pouvait pas se le permettre) ? En tout cas, égoïstement ça me manque, et surtout j'espère vraiment qu'ils vont réussir à se remettre de cette interruption forcée.