Merci pour cet article ! Parce qu'il y a eu tellement d'injonctions volontaristes sur la productivité liée à une bonne dose de créativité ("il faut écrire, apprendre ça et ci") en plus des nombreuses injonctions liées à l'apparence (je n'utilise pas le mot "corps" volontairement): continuer à utiliser un soutif, se maquiller, etc. Je ne maquille pas. Mais pendant le confinement, ça m'est arrivé de le faire, deux ou trois fois. Plein de choses ont pu être remises en question, comme tu l'as bien montré avec ton propre cheminement (la coiffure, par exemple). Et ça fait du bien !
Le truc qui a été le plus dur, ça aura été de rester sans trop bouger. J'ai un gros problème d'écoute de mon corps (faim et sommeil) et le fait de ne pas pouvoir me mouvoir comme bon me semble... Ca devient parfois anxiogène. Je travaille assise et mon cerveau doit fonctionner à 200km/h, donc c'est encore plus dur, dans ces conditions (présentes hors confinement), de bien distinguer ma faim et mon envie de sommeil. Tout passe par le cerveau. Mais j'ai appris, vers la fin du confinement, à me faire beaucoup plus confiance, à mieux écouter les signaux "physiques" et ça, c'est assez fou. J'ai beaucoup moins cette sensation de n'être qu'un "poids" assis en train de réfléchir, ce qui, avant, donnait lieu à des blocages (le simple fait de rester assise et de rédiger...). Je ne dirais pas que j'ai "dompté" une forme d'hyperactivité, mais je me suis rendu compte que c'était totalement OK de ne pas se dépenser au max (ce que je faisais constamment, dans l'illusion d'une séparation physique/mental) physiquement !