Je parle pour moi, et si ça peut en rassurer certain-es tant mieux.
J'ai été diagnostiquée bipolaire en juin 2020 mais j'ai aussi été diagnostiquée "schizotype" à mes 23 ans (j'en ai 34) (en gros j'ai des hallucinations auditives/visuelles mais j'ai la capacité de prendre le recul et de me rendre compte que c'est dans ma tête. Du coup ils m'ont catégorisée dans ce mot fourre-tout).
J'ai souvent eu des épisodes maniaques intenses sur des durées longues, je n'ai pas eu l'impression que mes périodes de "down" aient été spécialement problématiques (je suis profondément triste, depressive, ça ne dépasse pas une semaine mais c'est intense. Mais je m'en remets tellement bien ensuite que bon).
J'ai actuellement deux enfants que j'ai 80% du temps avec moi, voire plus par moments. Et je suis mère célibataire. Alors oui il y a des moments difficiles, parfois étranges pour les enfants, parfois extrêmement sympa pour eux (surtout quand on a dessiné sur tous les murs de ma chambre), parfois excréments durs pour moi (m'obliger à "vivre" alors que je n'en ai pas envie)... mais ils m'ont forcé à avoir une hygiène de vie (je me force pour eux afin qu'ils soient bien), des heures de sommeil régulières, un rythme... et ça m'a beaucoup aidé dans ma stabilité mentale.
Je dirais qu'aucune mère n'est parfaite, mais quand on sait qu'on a un trouble mental, on sait où est le problème et on peut pallier, trouver des solutions... alors qu'il y a des mères elles ne savent même pas qu'elles ont un problème
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Bref il ne faut pas s'empêcher d'avoir forcement une vie de famille, rien n'est parfait.
C'était un petit mot j'espère rassurant pour celles qui ont des doutes...