Un, deux, trois enfants à élever seule, on peut le faire. Je veux dire, c'est possible, mais douloureux. Les Madz d'avant ont souligné qu'en fait, çà repose souvent sur les aîné(e)s. Elles ont bien vu, et je crois que ce n'est souvent pas un choix, juste une nécessité
S'il faut tout un village pour élever un enfant, on l'a rarement sous la main, ce village. En fait, on se débrouille juste avec ce qu'on a sous la main, et çà se résume à pas grand chose. Les grands parents bossent encore, le père est absent, et les amis ont autre chose à foutre (ils ont pas tort). Donc nous, on élève nos enfants sans village, sans grand parents, sans personne pour prendre le relai. Et çà va!
C''est juste plus fatigant mais pas plus naze.
Ça me fatigue, tellement, cette idée qu'on pourrait confier nos gosses à d'autres adultes bienveillants. Mais lesquels? Moi, j'ai pas croisé de ces adultes merveilleux. Ils sont où? Toi qui me lit, en vrai, tu serais volontaire pour garder mon plus jeune pendant que je fais une mission d'intérim? Ben voyons!
En vrai, c'est rare, les gens qui acceptent de garder ton gosse gratuitement et à n'importe quelle heure. Donc à la fin, on laisse le petit à l’aîné(e), parce qu'au moins, l’aîné(e), elle (il), n'a pas le choix et qu'on a confiance en elle (lui). C'est pas parce qu'on veut nuire à l’aîné(e), c'est juste parce que personne ne remplacera ce que l’aîné(e) peut faire pour qu'on puisse travailler/gagner de quoi nourrir tout le monde/souffler.
Je comprends que c'est rude pour l’aîné(e), je sais qu'il faudrait faire mieux, mais j'attends encore d'autres solutions qui ne soient pas trop chères, ou trop contraignantes. J'attends ce "village". C'est ma faute s'il n'existe pas, ou c'est sociétal?
Les enfants grandissent, ils cherchent ailleurs ce qu'on ne peut pas leur offrir, et à la fin, çà va, çà fait des être humains très valables.
Donc je n'attends plus que le "village" qui peut élever mon enfant se manifeste. Parce que vraiment, si j'avais pu confier quelques moments ou quelques questions enfantines à un village, j'aurais été partante! Ça m'aurait empêchée de confier le plus jeune à son aînée.