Pourquoi une telle indifférence face au #MeToo de l’édition française ?
- Initiateur de la discussion Mymy Haegel
- Date de début
J'aurai tendance à penser que les genres littéraires (SFFF) publiés par la maison Bragelonne jouent beaucoup dans le fait que ce soit peu relayé par les médias généralistes, même si j'ai du mal à expliquer pourquoi exactement. A mes yeux c'est pas tellement que le mouvement #metoo s'étiole d'une manière générale mais plutôt que les gens n'accordent pas beaucoup d'importance à ce qui se passerait dans une maison d'édition de fantasy/science-fiction (peut-être un peu une forme de snobisme culturel, idk ?). Bon c'est jamais que mon avis et j'y connai pas grand chose donc 
Sinon, (c'est un peu hors sujet, mais) vu ce qu'on peut lire des fois dans les romans publiés par Bragelonne (surtout chez Milady, j'ai pas beaucoup lu leurs autres labels), le fait que le directeur de la maison trempe dans des affaires metoo ca me surprend pas
Sinon, (c'est un peu hors sujet, mais) vu ce qu'on peut lire des fois dans les romans publiés par Bragelonne (surtout chez Milady, j'ai pas beaucoup lu leurs autres labels), le fait que le directeur de la maison trempe dans des affaires metoo ca me surprend pas
Y a un metoo pour chaque type de métier. Normal que ça lasse à un moment car à côté, y a aucune vraie mesure qui a de l'effet qui est prise. On sait que les hommes sont à la tête de tous les secteurs, et qu'ils agressent les femmes qui bossent pour eux, on fait quoi maintenant ?
J‘en avais entendu parler, mais uniquement sur des pages d’auteurs, genre la ligue des auteurs professionnels. C’est dommage que ça ne soit pas plus relayé dans les médias, mais comme l’a dit @La Fauvette, le fait que Bragelonne soit un ME de SFF doit jouer, ce n’est pas un genre très bien vu en France.
J’aime pas mal de livres de cette ME, ça me fait de la peine que le cœur soit aussi pourri...
(et c‘est une des ME qui n’a jamais répondu à l‘envoi de mes trois romans
)
J’aime pas mal de livres de cette ME, ça me fait de la peine que le cœur soit aussi pourri...
(et c‘est une des ME qui n’a jamais répondu à l‘envoi de mes trois romans
)
@La Fauvette je ne vois pas le rapport entre ce que des auteurs ont pu écrire dans leurs livres et le comportement du patron de la maison d 'édition.
@GabyMoose je partage ta peine x) c'est une ME que j'aimai bien justement parce qu'elle était spécialisée en SFFF, mais bon j'ai l'intuition que je vais avoir un peu plus de mal à acheter ses livres maintenant ^^'
@Portnawak je rejoins un peu l'explication de @Lune0103, même si j'ai bien conscience que ca peut être un raccourci rapide. Pour tout te dire, la première pensée qui m'a traversé l'esprit après avoir lu dans l'article que la maison d'édition en question était Bragelonne était littéralement "bah, vu la culture du viol ultra présente chez Milady [un des labels de Bragelonne, bcq de bitlit et de romances], que le big boss au dessus de tout ça beigne dedans c'est pas surprenant" donc voilà c'est plus une réaction à chaud qu'une idée structurée x)
@Portnawak je rejoins un peu l'explication de @Lune0103, même si j'ai bien conscience que ca peut être un raccourci rapide. Pour tout te dire, la première pensée qui m'a traversé l'esprit après avoir lu dans l'article que la maison d'édition en question était Bragelonne était littéralement "bah, vu la culture du viol ultra présente chez Milady [un des labels de Bragelonne, bcq de bitlit et de romances], que le big boss au dessus de tout ça beigne dedans c'est pas surprenant" donc voilà c'est plus une réaction à chaud qu'une idée structurée x)
J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de raccourcis dans ce que vous dites. Pour prendre un autre registre, c'est comme si on disait que si le patron d'un studio spécialisé dans les films d'horreur est soupçonné d'avoir attaqué/blessé des gens, c'est pas étonnant vu les films produits par le studio, et de là un peu de la faute des spectateurs qui aiment ce genre. Ça me gêne un peu comme raisonnement.
Le silence est assourdissant autuor de cette affaire. Pour info, 8 autrices publiées chez Bragelonne ont lancé une action pour qu'une enquête soit faite. Elle demande une réaction de Bragelonne, sans quoi elle feront valoir leur droit moral de retrait, ce qui consisterait à faire retirer environ 20 ouvrages du catalogue de Bragelonne ainsi que l'arrêt de projet en cours. Voilà leur communiqué de presse.
L'année passée, il y a eu un "Me too" au sein de l'édition québécoise.
Un collectif d'autrices et de femmes travaillant dans le secteur littéraire avait publié une tribune super intéressante qui, à la fois analyse les rouages de la domination dans le secteur littéraire (mythe du "poète maudit" qui permet de cautionner des comportements abusifs, précarité du milieu...) et propose des pistes d'action (lors des soirées littéraires, désigner des personnes qui veilleraient à la sécurité de toutes ; code déontologique ; pour les critiques littéraires, éviter les poncifs du type "jeune autrice traumatisée/fragile/trash" qui entretiennent des archétypes et attirent les prédateurs...)
Le texte ici : https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/582503/la-culture-du-silence-au-sein-du-milieu-litteraire-doit-cesser?utm_medium=Social&utm_campaign=Autopost&utm_source=Facebook#Echobox=1594845286
(Par contre, depuis, aucune idée de ce qui a concrètement été mis en place...)
Un collectif d'autrices et de femmes travaillant dans le secteur littéraire avait publié une tribune super intéressante qui, à la fois analyse les rouages de la domination dans le secteur littéraire (mythe du "poète maudit" qui permet de cautionner des comportements abusifs, précarité du milieu...) et propose des pistes d'action (lors des soirées littéraires, désigner des personnes qui veilleraient à la sécurité de toutes ; code déontologique ; pour les critiques littéraires, éviter les poncifs du type "jeune autrice traumatisée/fragile/trash" qui entretiennent des archétypes et attirent les prédateurs...)
Le texte ici : https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/582503/la-culture-du-silence-au-sein-du-milieu-litteraire-doit-cesser?utm_medium=Social&utm_campaign=Autopost&utm_source=Facebook#Echobox=1594845286
(Par contre, depuis, aucune idée de ce qui a concrètement été mis en place...)
Parce que la presse est un médium de l'attention ? Que l'information est en concurrence avec du divertissement en temps d'audience et en nombre de clics ?
Parce que nous sortons d'une période où tout le monde est hyper déprimé (parce qu'on nous a privé de culture, de câlins, d'alcool dans un département) et qu'un sujet difficile comme metoo, en ce moment, en dehors des concernées, ça donne juste envie de se foutre en l'air ?
Nous entrons dans mon moment préféré du quinquennat (FAUX!), les élections présidentielles. Il me semble que l'égalité homme-femme, c'était une des "grandes causes" de notre gouvernement et que notre jeune président voudrait se maintenir au pouvoir. Donc pour défendre un bilan reluisant, en toute logique, tout ce qui sous-entendra que c'est un échec cuisant sera camouflé sous le tapis. La presse en France est par ailleurs subventionnée très fortement par l'Etat, donc en dehors de trublions qui trouvent tout seuls leur audience où qui bénéficient de mécènes, personne ne viendra jouer l'empêcheur de tourner en rond.
MAIS... nous entrons en période électorale et j'ai cru comprendre qu'il y avait une "demande" en matière de candidates présidentiables. A fortiori, les affaires de viol, d'inceste, d'agressions sexuelles en tout genre ont beau ne plus être dans les média, elles sont encore dans les mémoires et techniquement, peu de choses ont été faites pour régler les problèmes soulevés. Je pense qu'on peut espérer que ce soit l'un des sujets majeurs de la campagne.
Parce que nous sortons d'une période où tout le monde est hyper déprimé (parce qu'on nous a privé de culture, de câlins, d'alcool dans un département) et qu'un sujet difficile comme metoo, en ce moment, en dehors des concernées, ça donne juste envie de se foutre en l'air ?
Nous entrons dans mon moment préféré du quinquennat (FAUX!), les élections présidentielles. Il me semble que l'égalité homme-femme, c'était une des "grandes causes" de notre gouvernement et que notre jeune président voudrait se maintenir au pouvoir. Donc pour défendre un bilan reluisant, en toute logique, tout ce qui sous-entendra que c'est un échec cuisant sera camouflé sous le tapis. La presse en France est par ailleurs subventionnée très fortement par l'Etat, donc en dehors de trublions qui trouvent tout seuls leur audience où qui bénéficient de mécènes, personne ne viendra jouer l'empêcheur de tourner en rond.
MAIS... nous entrons en période électorale et j'ai cru comprendre qu'il y avait une "demande" en matière de candidates présidentiables. A fortiori, les affaires de viol, d'inceste, d'agressions sexuelles en tout genre ont beau ne plus être dans les média, elles sont encore dans les mémoires et techniquement, peu de choses ont été faites pour régler les problèmes soulevés. Je pense qu'on peut espérer que ce soit l'un des sujets majeurs de la campagne.
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