Etant absolument fan de la duologie de Six of Crows (beaucoup moins de la trilogie Grishas), j'attendais avec beaucoup d'impatience et de curiosité cette série qui mêlait TOUS les personnages !
Après, je ne suis pas une puriste, j'étais prête à accueillir ce mélange qui, a priori, n'était pas supposé se faire - à savoir que Six of Crows se passe des années, voire plusieurs décennies après la trilogie Grisha, donc forcément, les personnages n'avaient aucune raison de se rencontrer.
Mais oui, j'avoue que le fait qu'ils aient repris l'intrigue originelle de Grishas m'a chiffonné. C'est un choix logique, puisque la plus "simple" (celle de SOF est plus courte, plus intense et avec des rebondissements plus poussés, à mon sens) et surtout, qui a le plus d'action ! S'ils veulent que la série perdure, c'est également celle que j'aurais choisi.
C'est juste qu'elle est comme dans les bouquins. Ce qui est reproché par l'article (à raison), à savoir le triangle amoureux, le slut-shaming, les stéréotypes ... Est directement tiré des bouquins de Grishas. Le premier tome, en tout cas, n'est jamais que la mise en place d'un teen fantasy book classique. Je dirais qu'il faut attendre la moitié du second pour sentir un peu plus de profondeur. Or, à ce jour, la série s'arrête au premier (plus ou moins).
Concernant Mathias et Nina, je pense que ça a été l'une de mes plus grandes déceptions avec le survol des personnalités de Kaz, Inej et Jesper. Le rapprochement est beaucoup moins facile dans le livre. Amené aux moyens de flashbacks, l'autrice les étirent afin qu'on puisse vraiment appréhender la difficulté qu'ils ont eu à cohabiter, à se comprendre, se reposant d'abord longtemps sur leur volonté de survivre, avant que chacun ne dépasse ses préjugés (d'ailleurs, j'ai lu Grisha après SOF, et je ne sais pas combien de temps sépare l'écriture des deux duo-trilogies, mais on sent la maturité gagnée dans l'écriture, c'est assez impressionnant).
De manière générale, les personnages de SOF dont sont issus nos 5 larrons sus-cités sont très, très peu exploités. Kaz, par exemple, n'est pas seulement intelligent : ce type est re-dou-table. Il a toujours cinq coups d'avance sur tout le monde. La façon dont il se fait surprendre à certains moments dans la série est une aberration
Jesper n'est pas juste le joyeux luron accro aux jeux d'argent qu'on entraperçoit rapidement, il dissimule une personnalité complexe, tiraillée. Quant à Inej, elle est drôlement avenante comparé au Spectre dont elle porte le surnom
CEPENDANT, j'ai passé un bon moment devant la série et je regarderai une saison 2 avec plaisir ! J'étais ravie de voir tous ces personnages portés à l'écran (et à l'attention d'un grand nombre), de découvrir le Fold prendre vie et toutes ces contrées imaginées par Leigh Bardugo ! Je trouve que les scénaristes s'en sont très bien sortis pour arriver à transposer les deux intrigues pour les mêler ! Bref, pour une saison introductive, c'était franchement pas si mal