Concernant Mr. Macron, je pense que la situation est plus rigolote que ça.
Mr. Macron n'a pas porté plainte. L'Elysée a même franchement minimisé les faits. En substance, ils ont dit : mais noooooonnnn c'est rien du tout ! Il a "tenté" de mettre une gifle au président, et il a pas réussi, mais il a immédiatement été maîtrisé par le staff de sécurité !
L'ennuie, c'est qu'il y avait des témoins, parmi lesquels un député de l'opposition qui a absolument tout raconté à la presse. Et qu'en France, pour des délits, le ministère public se saisit tout seul et porte plainte au nom de la Société. Macron est impliqué en tant que victime, mais a la "sagesse" de ne pas se présenter devant une Justice devant qui tout le monde est censé avoir les mêmes droits. Il a l'immunité, ce serait triché si il gagne, il passerait pour un enfant qui est allé chouiner dans les jupes de maman si l'autre avait été relaxé, et pour le Chef des Armées, c'est pas formidable comme image.
Dans les faits, Macron a fait une énorme erreur, et il en est très conscient. Il a mis en colère un paquet de gens avec sa gestion de la pandémie et ses discours où il parlait aux Français comme si on était tous au collège. Et il l'a... oublié ! Il a vu des gens qui lui ont fait signe de l'autre côté des barrières de sécu, et spontanément, il est allé vers eux en échappant à la vigilance de son service de sécurité. ça aurait pu être beaucoup plus grave. Il peut s'estimer heureux de n'avoir pris qu'une claque. Le type a été maîtrisé immédiatement après, aussi vite qu'ils pouvaient...
Ensuite, le chœur des élus qui veulent sa peau (pardon, sa place) parce que les élections approchent s'est exprimé pour bien mettre l'accent sur le fait que le Président s'en était pris une (regardez comme il est faaaaaaiiiible...) Les députés d'Alsace ont tous fait un petit communiqué pour bien montrer qu'ils étaient solidaires, que c'était INTOLERABLE la violence à l'encontre du Président de la République. Leur soudaine sollicitude m'a parue très surjouée... Condamner la violence d'une gifle quand on gravite à des échelons où les intimidations à coup de cambriolages, viols, et menaces de mort sont légions, je trouve ça peu crédible.
La comparution immédiate a été proposée à l'accusé, elle n'est pas obligatoire, elle a été acceptée. Je suppose que le calcul c'était de surfer sur l'indignation publique pour minimiser la peine... Il n'en a rien été. Le juge qui a eu l'affaire a considéré les faits, rien que les faits et je pense qu'il a perdu à la courte-paille pour se récupérer un dossier aussi sensible...
Et concernant l'article : je crains que toutes les mesures qui vont nous mettre des paillettes dans les yeux ces prochains temps soient très intéressées au niveau de la communication qu'on va en faire, et très peu au niveau de leur utilité réelle. Période des élections, nous voilà...