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Le Genepi, c’est fini : l’association anticarcérale se dissout
Le Genepi, c’est fini : l’association anticarcérale se dissout


Il y a des onglets "tweet", "tweet et réponse", "média", et "j'aime"@Margay Comment tu vois que ce sont des tweets likés par la page ? Je n'ai que ça en prenant le compte officiel donc je ne comprends pas bien ton propos:
https://twitter.com/GenepiFrance
Je suis aussi gênée par les accusations sans preuves de type "il y a des militant.e.s qui se sont infiltr.é.es uniquement dans le but de dissoudre l'association". Je ne suis pas anticarcérale, par contre, je suis très mal à l'aise face à ce type d'accusations qui je trouve favorise l'émergence de propos haineux à l'encontre de l'association, propos que j'ai déjà lus également aussi.
J'ai l'impression d'avoir deux camps complètement polarisés, je trouve que c'est dommage en fait. Les commentaires ici me font très franchement cet effet-là mais bon let's agree to disagree j'imagine !
Je vais garder ce commentaire car je le trouve beaucoup plus synthétique que mon pavé d'avant !
) Je n'ai jamais pensé que les militants avaient investi l'asso dans le seul but machiavélique de la dissoudre, mais qu'elle l'avait investie puis détruite au lieu de simplement la quitter. J'espère quand même que ces étudiantes avaient plus intéressant à faire que de rentrer à 18 ans dans l'asso avec pour projet de la faire éclater 5 ans après. Je n'ai fait aucune "accusation" nulle part, même pas dans le passage cité où le truc le plus "accusateur" que j'ai pu écrire c'était un cas hypothétique me concernant.
était a priori un homme mais le communiqué se présente comme un groupe de "meufs", donc soit ce président a choisi de se désigner au féminin par choix politique, soit il n'est plus au CA, et du coup on peut quand même se poser la question de si un choix radical de dissolution pris par des gens qui n'étaient pas à une position de responsabilité il y a 3 ans est vraiment représentatif pour une asso qui a plus de 40 ans.
Le Genepi n'était pas anticarcéral en 2009 et le but de cette asso était simplement de permettre aux anciens membres qui ont fini leurs études de poursuivre leur engagement. C'est écrit sur le site de l'asso :

Extrait a dit :[...]Initialement créé par le gouvernement pour, en partie, acheter la paix sociale dans les prisons à la suite des mutineries, le Genepi a vu le jour en 1976. Dès lors, une centaine d’étudiant.e.s des grandes écoles ont pu entrer en détention et proposer aux personnes détenues des ateliers scolaires. L’objectif était de sensibiliser les futurs employeurs et chefs d’entreprises à la réinsertion sociale des prisonnier.e.s.
Cependant, dès 1981, le Genepi affirme ne pas subordonner sa définition de la réinsertion à celle qui transparaît alors dans les politiques publiques, en accord avec Laurent Jacqua qui a, récemment encore, rappelé que la réinsertion est “un mot générique qui fait partie du langage institutionnel” [Dans le podcast « Comment refaire sa vie après la prison ? » – 20 minutes – 03/09/2019].
Depuis, presque toutes les évolutions de la pensée du Genepi sont retracées dans les prises de position de l’association.
En 2011, l’identité de l’association évolue : les genepistes souhaitent d’une part de ne pas restreindre les actions de l’association aux seuls ateliers en détention et d’autre part, en finir avec un acronyme – Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées – qui ne reflète plus le projet de l’association. Le Genepi change son objet social et milite désormais pour « le décloisonnement des institutions carcérales par la circulation des savoirs entre les membres de l’association, la société et les personnes incarcérées ».
En 2017, dans une optique de réflexion politique sur l’action en détention, le Genepi a déterminé des « limites basses » au niveau national, constituant un cadre minimum pour ses interventions. Parmi ces lignes rouges à ne pas franchir : la présence de dispositifs d’écoute et de vidéosurveillance dans les salles d’ateliers, la pratique de fouilles à nu après les ateliers, la présence de listes d’appels ou tout autre système « du bâton et de la carotte » dans lequel s’inscrirait contre son gré le Genepi. Dans les faits, faire respecter ces limites basses s’est révélé pratiquement impossible et nombre de groupes locaux ont passé outre. [...]