Je pense aussi qu'il est primordial d'en parler. Et aussi de dédramatiser le regret tout court.
Je me suis énormément prise la tête pour savoir si je voulais devenir mère. Et l'idée de l'être et de le regretter, ou d'avoir 50 ans et de regretter de n'avoir eu jamais d'enfant, cette image d'un regret pour quelque chose de si fondamental me paralysait totalement. Ca m'empêchait de réfléchir clairement à ce que je voulais
Puis quelqu'un ici m'a dit que c'était pas non plus si grave de regretter. Que ça arrivait à tout le monde par moment. Bien sûr, si le regret devient une souffrance permamente, c'est autre chose. Mais avoir des périodes où on se dit "pfiou j'aurais pas du avoir d'enfant/pfff j'aurais quand même aimer connaite ça", ca ne veut pas dire que ta vie est foutue pour la cause
Ce choix semble parfois paralysant car c'est un des choix qu'il est presque impossible de changer une fois pris (surtout pour les femmes)
Mais en fait, on peut aussi se dire que l'opinion qu'on aura du choix qu'on a fait peut aussi évoluer
On pourra détester être parent d'un petit enfant mais à 50 ans être heureux.se d'avoir des enfants. On pourra avoir du mal à aborder la quarantaine quand le choix d'être CF deviendra définitif, avoir des doutes, et puis finalement à 50 ans se dire "bon sang que j'ai eu raison"
@Cilijoya J'ai aussi écouté l'épisode des pieds sur terre que j'ai trouvé super intéressant. Mais il y a un témoignage que je n'ai vraiment pas compris* : celle d'une mère qui disait non pas forcément que c'était atroce mais que bof. Je me souviens d'une phrase où elle disait qu'elle n'avait toujours pas vu l'intérêt
Et ça m'intrigue vraiment parce que "bof", c'est l'inverse de l'image que j'ai de la parentalité. Pour moi, c'est intense. Que ça soit en positif ou négatif, c'est vraiment quelque chose de fort
Faudrait que je réécoute le témoignage pour voir si je me suis trop focalisée sur cette phrase et que le témoignage était plus de l'ordre de "c'est horrible" que "c'est pas génial en fait"
* et c'est pas grave, ca me prouve une fois de plus de l'immense diversité des ressentis