@Jesilma : je comprends que l'idée de pouvoir porter plainte dans un endroit privé (donc je parle pas d'un hôpital ou d'une mairie) puisse paraître une bonne idée sur le papier...mais en fait non. Pourquoi? Plein d'aspects problématiques :
- déjà de qui parle t'on ? Les femmes victimes de violence sont souvent les victimes d'un proche. Pas besoin de trop développer pourquoi c'est pas possible de porter plainte chez elle ou chez quelqu'un de susceptible de connaitre l'agresseur si?? Donc une "solution" qui exclue un aussi grand nombre de victimes de base c'est du foutage de gueule clairement
- même dans les autres cas : se déplacer dans un commissariat peut-être compliqué et ça peut paraître une bonne idée de régler ce problème mais cette solution ne fonctionne pas. Faire venir la police chez soi ou un-e ami-e ce n'est pas neutre et risque de créer encore plus de problèmes. Dans les petites villes tout se sait... Question confidentialité c'est mort ! Dans un commissariat toutes les personnes y travaillant sont censées être tenues au respect de la confidentialité. Clairement ce n'est pas le cas des voisins des victimes.... Donc cette "solution" est en pratique inutilisable pour 95% des victimes
- et enfin un des gros problème est la non formation de la police et leur réaction par rapport aux victimes. Le fait de ne plus être sur leur lieu de travail et d'avoir moins de témoins ne va pas régler ce problème au contraire. Imaginons une personne qui est déjà traumatisée par son agression et qui va en plus être traumatisée par la réaction de la police et associer ça à un lieu qui était censé être sécure pour elle (et dans lequel elle ne se sentira plus en sécurité donc): c'est carrément de la triple peine là...
Faut arrêter de rajouter des traumatismes et de prendre les femmes pour des idiotes. La solution c'est de former les agents pas de brasser des idées en l'air qui sont irréalistes dans la plupart des cas!