@Khyra
Je ne suis pas antispéciste, mais l'argument de pseudo avancement de nos civilisations me paraît assez absurde. Je vais caricaturer tes propos juste pour pousser la logique plus loin : est-ce qu'un peuple qui n'a pas d'écriture et qui ne bâtit pas de villes est plus appétissant à tes yeux ?
J'estime que je suis un sujet humain et la vie des autres êtres humains m'intéresse en priorité, j'assume l'aspect très subjectif et spéciste de ma vision du monde. Mais je pense aussi que la maltraitante et la surexploitation animale sont des atteintes profondes à notre bien-être en général. Je n'envie pas le sort des vaches à l'abattoir et je n'envie pas non plus les personnes qui y travaillent et dont l'emploi est le résultat d'une industrialisation violente de notre rapport au vivant (capitalisme, tout ça tout ça)...
Ce qui me choque énormément au quotidien, c'est l'écart impressionnant entre la manière dont les gens autour de moi traitent leur animal de compagnie et la manière dont sont traités les animaux qu'on mange. Je ne comprends pas comment on peut acheter un arbre à chat et à côté s'enfiler une tranche de jambon industriel... pourquoi est-ce qu'un chat mériterait plus d'empathie qu'un cochon ?
D'autres cas de spécisme me paraissent moins absurde : par exemple, je ne suis pas contre les tentatives de gestion des populations de moustiques ou de rongeurs qui peuvent être dangereux pour la santé humaine. Même si je suis en priorité pour des méthodes "douces" avec un urbanisme mieux pensé (voire pas de villes du tout dans un monde idéal ? la question se pose)
Bref je ne commenterai pas ce buzz dont je ne comprends pas trop l'intérêt, mais ça vaut le coup parfois de "déconstruire" un peu notre place dans la nature et la manière dont on perçoit les animaux.