Ce sujet est dédié aux réactions concernant cet article :
A Good Man, mélo casse-gueule sur la grossesse d’un homme trans
A Good Man, mélo casse-gueule sur la grossesse d’un homme trans
A Good Man, mélo casse-gueule sur la grossesse d’un homme trans
- Initiateur de la discussion Maëlle Le Corre
- Date de début
Pardonnez ma maladresse, je suis étrangère au sujet, mais j'aimerai comprendre : quand une femme entame un parcours de transition pour devenir homme, pourquoi vouloir porter un enfant une fois devenu homme trans ?
N'est-ce pas une contradiction ? Pourquoi ne pas pleinement assurer à 100% son "nouveau moi" (un homme ne peut pas tomber enceinte naturellement) ?
N'est-ce pas une contradiction ? Pourquoi ne pas pleinement assurer à 100% son "nouveau moi" (un homme ne peut pas tomber enceinte naturellement) ?
@Rose_Eth Tout simplement parce que cette personne veut avoir un enfant et poeut tout à fait vouloir vivre une grossesse. Le concept d'homme peut avoir un sens extrêmement large et ne s'arrête pas forcément à ce que l'on connaît de l'homme cis.
(grosso modo)
(grosso modo)
Mais du coup, ça ne fait pas un peu "biologie à la carte" ? Du style "je prends uniquement ce qui m'intéresse dans l'un des deux sexes, l'apparence ou les organes" ? J'ai du mal à comprendre la logique, au-delà du "c'est son choix".
@Rose_Eth Il y a des hommes cis avec des seins, des femmes cis avec des barbes, etc. Y'a pas de biologie à la carte, puisqu'il y a déjà une diversité d'hommes et femmes cis qui existent. En plus de ça, le monde n'est pas binaire, avec chacun avec ses organes et son sexe, non seulement parce que les personnes intersexes existent, mais également parce qu'il y a des personnes non-binaires.
Outre ça, actuellement, dans le monde, l'adoption pour les personnes trans (et au sens plus larges queer) est assez compliquée en fonction de certains pays. Jusqu'en 2017, en France, les personnes trans étaient stérilisés d'office avec interdiction d'utiliser/conserver leurs ovules/sperm.
Y'a pas de biologie à la carte quand on sait déjà de base que la biologie se base sur parfois des infos erronées de la morphologie des corps.
Outre ça, actuellement, dans le monde, l'adoption pour les personnes trans (et au sens plus larges queer) est assez compliquée en fonction de certains pays. Jusqu'en 2017, en France, les personnes trans étaient stérilisés d'office avec interdiction d'utiliser/conserver leurs ovules/sperm.
Y'a pas de biologie à la carte quand on sait déjà de base que la biologie se base sur parfois des infos erronées de la morphologie des corps.
Je vois un peu mieux le cheminement, mais ta conclusion m'interpelle : "la biologie se base parfois sur des infos erronées de la morphologie des corps". C'est plutôt rare, non ? Je parle par exemple des intersexes. Dans la grande majorité, un homme n'a pas d'utérus et donc la possibilité de porter un enfant par exemple.
@Rose_Eth Attention, on évite de parler « d'une femme qui entame un parcours de transition pour devenir homme ». Les personnes trans, avant comme après leur transition, ont le même genre : celui qu'elles ressentent. Ce n'était pas une femme avant, c'était un homme, simplement un homme dans un corps considéré comme féminin.
Ce sont des sujets encore méconnus, c'est normal de faire des erreurs de bonne foi et de se poser des questions ! J'en profite juste pour rappeler ce point
Ce sont des sujets encore méconnus, c'est normal de faire des erreurs de bonne foi et de se poser des questions ! J'en profite juste pour rappeler ce point
@Rose_Eth Attention, on évite de parler « d'une femme qui entame un parcours de transition pour devenir homme ». Les personnes trans, avant comme après leur transition, ont le même genre : celui qu'elles ressentent. Ce n'était pas une femme avant, c'était un homme, simplement un homme dans un corps considéré comme féminin.
Ce sont des sujets encore méconnus, c'est normal de faire des erreurs de bonne foi et de se poser des questions ! J'en profite juste pour rappeler ce point
THIS. Voilà pourquoi (à l'heure actuelle) j'ai du mal : on veut faire entrer en collision de la sociologie (science molle) / du ressenti, avec la science pure et dure. Sur le plan des chromosomes, et dans ton exemple, cette personne reste... une femme. Je suis peut-être trop scientifique, je vais essayer de faire "un pas de côté" au moment d'aborder ce thème.
@Rose_Eth Je pense que tu confonds genre et sexe, en fait.
Le sexe va être lié à ta biologie, et il est loin d'être aussi binaire qu'on tend à l'enseigner aujourd'hui. (Anne Fausto-Sterling par exemple suggère une classification en cinq sexes, un lien ici sur la non binarité du sexe biologique)
Le genre va être lié à ton identité. Et il n'est pas lié à ton sexe. Si les deux concordent, tu es ce qu'on appelle un personne cis, sinon, tu entres dans le grand barnum de la transidentité.
Mais il est important de re-réfléchir le lien entre genre et sexe. En français, on utilise les mêmes termes, ce qui est confusant. Mais mes seins ne sont pas un marqueur de mon genre féminin, et les hommes avec des seins existent, par exemple. Agressively Trans en parle très bien sur instagram, si tu veux aller lire ce post, par exemple, ou celui-ci, ou celui-là, où elle explique pourquoi, elle personnellement, dans son vécu et son cheminement, ne veut plus de vaginoplastie.
Ni le sexe, ni le genre ne sont binaire. Et les deux n'ont pas à être corrélés.
Le sexe va être lié à ta biologie, et il est loin d'être aussi binaire qu'on tend à l'enseigner aujourd'hui. (Anne Fausto-Sterling par exemple suggère une classification en cinq sexes, un lien ici sur la non binarité du sexe biologique)
Le genre va être lié à ton identité. Et il n'est pas lié à ton sexe. Si les deux concordent, tu es ce qu'on appelle un personne cis, sinon, tu entres dans le grand barnum de la transidentité.
Mais il est important de re-réfléchir le lien entre genre et sexe. En français, on utilise les mêmes termes, ce qui est confusant. Mais mes seins ne sont pas un marqueur de mon genre féminin, et les hommes avec des seins existent, par exemple. Agressively Trans en parle très bien sur instagram, si tu veux aller lire ce post, par exemple, ou celui-ci, ou celui-là, où elle explique pourquoi, elle personnellement, dans son vécu et son cheminement, ne veut plus de vaginoplastie.
Ni le sexe, ni le genre ne sont binaire. Et les deux n'ont pas à être corrélés.
M
Membre supprimé 146616
Guest
Salut les potes, je rappelle l'existence de cette page.
toutesdesfemmes.fr
Présenté comme ça, le film ne m'attire pas trop. Je crois que je n'irai pas le voir.
FAQ : Mythes et mensonges sur les personnes trans – Toutes Des Femmes
toutesdesfemmes.fr
@Rose_Eth je crois surtout que ton malaise repose sur une opposition erronée des sciences que tu appelles "molles", à celles que tu qualifies de "sciences pures et dures" dans lesquelles sont classiquement incluses la biologie, la physique, la chimie, etc.
La sociologie (et les sciences sociales en général), sont des sciences. Pas plus ni moins que les sciences expérimentales. Les méthodes et les objets d'études diffèrent, mais les disciplines des sciences sociales produisent de la connaissance en s'appuyant sur une démarche qui est tout aussi scientifique que celles des sciences dites "dures".
Par ailleurs il ne s'agit pas "que" de sciences du ressenti. Les épistémologies des sciences sociales tiennent compte de la subjectivité des chercheurs et des groupes qu'ils étudient, parce qu'on n'observe pas des sociétés humaines comme on observerait des petites souris de laboratoire. Ca n'empêche pas d'identifier des phénomènes sociaux et de forger des concepts opératoires pour s'en emparer et éventuellement les mettre au service de l'action politique.
La sociologie (et les sciences sociales en général), sont des sciences. Pas plus ni moins que les sciences expérimentales. Les méthodes et les objets d'études diffèrent, mais les disciplines des sciences sociales produisent de la connaissance en s'appuyant sur une démarche qui est tout aussi scientifique que celles des sciences dites "dures".
Par ailleurs il ne s'agit pas "que" de sciences du ressenti. Les épistémologies des sciences sociales tiennent compte de la subjectivité des chercheurs et des groupes qu'ils étudient, parce qu'on n'observe pas des sociétés humaines comme on observerait des petites souris de laboratoire. Ca n'empêche pas d'identifier des phénomènes sociaux et de forger des concepts opératoires pour s'en emparer et éventuellement les mettre au service de l'action politique.
J'ajouterai au message de @Pipistrelle. que les sciences "pure et dure" ne le sont... pas tant. Ce sont des méthodes scientifiques élaborées par des personnes de leur temps avec leur biais, leur représentation. Elles sont aussi influencées par la société et la politique, même si c'est moins visible (et moins assumé !) que dans les sciences sociales... La définition binaire des sexes qui exclue largement les personnes intersexes est toujours enseignée en médecine et certainement aussi en biologie par exemple.
