J'ai lu l'article et je suis partagée...
D'une part la journaliste dit avoir l'habitude des restaurants étoilés, et pourtant elle critique des choses que je considère "normales". J'ai l'habitude des restos étoilés (1 à 2 étoiles, principalement en France et au Royaume-Uni), et l'absence de carte c'est une pratique assez répandue maintenant. On déguste ce que le chef a choisi. Bien sur, quand c'est comme cela le staff demande systématiquement avant les allergies et intolérance et s'adapte obligatoirement.
Un des premiers restos réputé ayant fait cela est Pierre Sang Boyer à Paris, où le resto a ouvert (vers 2012, je crois), sur une formule d'une dizaine de plats à l'aveugle. J'y suis allé en 2012 ou 2013 (je ne sais plus): on ne sait pas ce que l'on mange à l'avance, rien n'est annoncé quand les plats arrivent, et c'est justement le jeu de deviner en quoi constitue le plat. C'est uniquement après la dégustation que les serveurs indiquent ce qu'il y avait dedans et on compare avec ce que l'on pensait.
D’un autre coté, il est alors absolument inacceptable que le chef n’ait pas respecté les allergies et intolérance annoncées. C'est quand même vie ou mort, là. Mais je n'arrive pas à croire ce que la journaliste dit: une fois constaté que l'on sert les mauvais aliments, pour moi c'est un motif de quitter la table immédiatement: encore une fois le chef met en danger la vie des convives. Je ne comprends pas qu'on reste pour la suite, sachant cela. C'est pour ça que je pense qu'elle exagère. Jamais, même à 200 € le diner, je ne serais rester à une table où on a servi un élément allergène à quelqu'un qui a prévenu.
Ensuite le nombre de plats et les petites portions. C'est également très standard. Oui les portions sont toutes petites, mais je pense qu'après 27 plats, même chacun minuscule on n'a plus faim! J'ai fait une fois un menu à 12 plats, et je suis sortie en me disant "plus jamais! mon ventre est en train d'exploser" (et je peux vous assurer que chaque portion était minuscule). Depuis je ne prends plus aucun menu dégustation à plus de 7 plats, car c'est beaucoup trop pour moi.
Ce qu'on oublie souvent c'est que dans ce genre de formule, on prend beaucoup de temps pour manger: on attend les plats un certain temps, on déguste donc on mâche lentement, on discute beaucoup, on déguste le vin: ça prend vite 2h30. Et cela explique encore plus que meme avec des toutes petites portions je me suis toujours sentie pleine à exploser, parce que le temps pris pour manger augmente de façon importante la satiété.
Concernant le vin, c'est standard pour moi aussi: dans un menu avec autant de plats, il n'y a pas de plat principal. D'ailleurs souvent ce genre de menu est conseillé avec une formule "accord mets-vin", où chaque plat est accompagné de son propre vin accordé (mais c'est beaucoup plus cher). Dans ces cas-là, si je ne veux qu'une bouteille, je demande toujours conseille au sommelier (meme pour la couleur du vin), c'est lui qui sait ce que s'accordera au maximum de plats.
Donc pour une journaliste qui a l'habitude des étoilés, elle est scandalisée par des choses qui selon moi se rencontrent dans beaucoup d'étoilés
Après, la mousse à lécher est effectivement problématique, et la vidéo de sport extrême ça sent le foutage de gueule. Quand à la réponse du chef, elle est hilarante d'égocentrisme et de sentiment de supériorité et effectivement semble faire pencher la balance dans le sens de la journaliste.