Je confirme que c'est très difficile à vivre. J'ai bientôt 32 ans et me projeter dans l'avenir est uniquement source d'angoisse. Je fais au max ce que je peux dans mon champ d'action, mais cela laisse un goût amer de frustration, de peur et de degoût de l'humanité (alors que vraiment, je n'aspire pas du tout à ça).
Comme les personnes interviewées, mes proches se sentent concernés de loin, enfin trop peu à mon goût.
Ca remet tout en cause des grandes décisions de la vie au plus petit plaisir : tout est interrogé, pesé et culpabilisé.
Je le sais pourtant bien, ce n'est pas à moi toute seule de résoudre cette équation impossible, mais la charge mentale est écrasante et tétanisante.
Quant au procès en perfection dont tu parles
@hellopapiméquépasa : ça dépend des jours et ça dépend qui se permet de faire ça. Autant te dire que si je sais que la personne ne fait pas grand chose, elle en voit de toutes les couleurs. C'est très peu mature, ça ne fait certainement pas avancer les choses, mais ça fait du bien
.
Un truc qui aide, pour ne pas détester entièrement son prochain, c'est de bien considérer les circonstances des gens. Souvent, ce n'est pas qu'ils ne veulent pas, juste c'est trop compliqué, trop coûteux, pas pensé pour eux. J'avais regardé un vidéo intéressante d'une youtubeuse, Jessica Kellgren-Fozard, qui est handicapée et qui parlait des
pailles en plastique. Eh bien, si on considère un peu sa situation, on se rend compte que ce n'est pas un défaut de volonté, loin de là. Alors ça adoucit un peu.