Hâte de voir comment ça va se passer pour les tsiganes d'Ukraine, qui ont des papiers en règle comme tou.te.s les autres Ukrainien.ne.s, quand même... Illes rentrent toujours dans la case "bons réfugiés"?
Quant aux remarques gerbantes sur l'immigration de qualité: la Syrie a(vait?) un très bon système d'enseignement supérieur, avec beaucoup d'étudiant.e.s qui partaient se former en Europe sur des sujets de pointe et parlent plusieurs langues. Quand je donnais des cours de français à des immigré.e.s, il y avait parfois dans les groupes des personnes n'ayant pas été scolarisées dans leur pays d'origine, ou très peu; qui ne savaient pas écrire quelle que soit la langue; qui n'avaient pas acquis les automatismes d'apprentissages des langues qui leur auraient permis de comprendre ce que j'attendais d'elles et eux en cours même sans qu'on ait de langue en commun pour leur donner les explications. À chaque fois que je voyais arriver des Syrien.ne.s dans mon groupe, je pensais "bon, ça va, avec lui/elle ça va être tranquille, on se comprendra, il/elle va vite apprendre".
Pendant ce temps, dans les groupes de mes collègues qui proposaient des formations pour "publics éloignés de l'emploi" visant à reprendre les savoir de base qui auraient dû être acquis à l'école, il y avait des immigré.e.s avec des diplômes de médecine ou des doctorats qu'on envoyait dans des formations de "pré-qualification" aux métiers du nettoyage pour apprendre à lire les instructions sur les produits ménagers afin d'aller brosser des chiottes. Il y avait des femmes qui avaient l'expérience suffisante pour passer une VAE comme aide-soignante ou auxiliaire puéricultrice qu'on préférait orienter vers des emplois de femme de ménage parce que c'est plus simple, il y a pas besoin de qualification, elles trouveront du travail. Elles étaient déjà qualifiées et auraient aussi trouvé du travail dans le para-médical.