Pour avoir lu bien trop de femmes raconter s'être fait craché dessus par un mec, sans prévenir, parce que le connard s'est cru dans un porno, j'aimerais bien que ledit fétichisme du crachat retourne dans l'ombre, merci...
(D'autant plus en période de COVID
) Quand on voit tout ce que certains mecs se sentent autorisés à faire sexuellement, si on pouvait éviter qu'ils trouvent également normal de littéralement cracher à la gueule de leurs partenaires, ce serait pas mal...
Sinon, je trouve ça assez gênant de voir des contenus fétichistes être glissés dans des vidéos en apparence "innocentes" sur une application dont le public cible est les ados... C'est déjà suffisamment compliqué de se construire une image saine de la sexualité dans nos sociétés sexistes et avec de la pornographie si facilement accessible, banaliser des pratiques dégradantes auprès du jeune public ne me semble pas être une idée de génie. C'est facile pour de jeunes garçons de penser que c'est normal et de vouloir essayer, c'est facile pour des jeunes filles d'intérioriser que c'est normal et que c'est elles qui sont coincées si ça les gêne. Laissons les ados développer leurs propres fantasmes sans l'influence d'adultes fétichistes qui s'incrustent dans du contenu qui leur est destiné.
(Et je dis ça en tant que personne qui peut avoir des fantasmes très particuliers, et qui les avait déjà dans l'enfance, et si je ne considère pas spécialement ça comme une tare pour la plupart, je ne pense pas que ce soit quelque chose à banaliser pour autant, surtout dans un monde où il y a tellement de violences sexuelles. C'est quelque chose qui regarde exclusivement mes potentielles partenaires et moi (et encore, personnellement, certaines choses ne me paraissent pas suffisamment éthiquement acceptable de partager et on devrait garder ça pour soi, on ne devrait pas partir du principe que qui que ce soit aurait envie d'entendre son amant.e lui dire "j'ai envie de te frapper/de t'étrangler/faire semblant de te violer (ou que sais-je)", c'est pas sexy, c'est flippant), dont on peut éventuellement parler entre adultes si tout le monde est volontaire, mais ce ne sont pas des conversations à avoir entre adultes et mineurs ! Encore moins quand un algorithme peut leur mettre la vidéo sous le nez sans qu'ils n'aient rien demandé.)