J'ai vécu aussi cette situation, mais en tant que "1ere" copine du mec (l'officielle, quoi). Je succédais aussi à un bon paquet de meufs, mais je croyais être "la seule" dans sa vie (je refusais de voir ce qui se passait sous mon nez).
J'étais celle qui avait "le corps parfait", et la 2eme était celle qui devait"maigrir".
Moi j'ai très mal vécu le fait d'être trompée et délaissée pour une autre, d'autant plus que lui et moi avions une connexion sexuelle intense et je m'appliquais beaucoup à l'époque à être un "bon coup". Je pensais que c'était le seul moyen de ne pas être trompée, quelle ironie...
Quand j'ai appris qu'il m'avait trompée avec elle, ça s'est très mal terminé.
J'ai appris également qu'elle et lui avaient une forte connexion sexuelle aussi, et que probablement il nous avait comparées l'une à l'autre...
J'ai alors cru que j'avais un problème, que je n'étais pas assez "aimable", que je n'étais pas allée assez loin dans les performances sexuelles. J'ai complexé.
Je me suis jetée dans des histoires sans lendemain, avec des partenaires multiples malveillants, des plans bizarres sur lesquels j'avais finalement peu de maîtrise...
Jusqu'à comprendre : le fait que mon mec me trompe ne dit rien de ma sexualité, ni de ma beauté, ni de mon amabilité. Non, je n'ai jamais été coincée ou inhibée. En revanche, ça dit des choses sur lui, sur sa toxicité.
Et aussi : être une "performeuse" sexuelle ne me garantira jamais d'être aimée pour ce que je suis et ne me prémunira pas contre l'infidélité de mon mec. Ça me poussera simplement à accepter des actes que je n'aime pas réellement et à oublier ce que j'aime, moi.
C'est exactement ça le lit des violences sexistes et sexuelles.
Et entre femmes, on n'a pas besoin de se comparer. C'est exactement ça le patriarcat : diviser pour mieux régner.