Je peux parler de la formation médicale de ma fac, étant dans l'enfer de la sixième année. On a eu pas mal d'ateliers de simulation relation médecin-patient. En gros, un des enseignants (ou un comédien) prend le rôle d'un patient et on déroule la consultation. Puis on a un débrief. Ca permet d'apprendre à poser des questions ouvertes, chercher à comprendre le patient, reformuler, ne pas juger. On a également eu des ateliers éthiques où on débattait sur des situations type IVG, fin de vie, consentement. (D'ailleurs j'ai été choquée d'apprendre qu'une étudiante anti-IVG envisageait la gynéco comme spé...). Pas un débat en mode "pour ou contre", hein. Mais sur les conséquences sur notre pratique, sur ce que la loi nous permet...
On a pas de discours type "vous faites partie de l'élite, vous êtes tout puissant". Enfin, sauf à l'approche du concours de l'internat où on nous répète qu'on est les meilleurs et que quoi qu'il arrive, on sera heureux (mais là, c'est plutôt pour éviter qu'on ne sombre psychologiquement)
Les discours élitistes, c'est plus d'actualité dans la formation. On est plutôt dans du "vous allez faire un métier difficile, prenant, mais vous allez adorer". Pour vous illustrer un peu le bouzin, on a eu les différentes spécialités qui sont venues faire leur pub pour qu'on les choisisse à l'issue du concours de l'internat (on choisit ville et spécialité en fonction du classement, 1er arrivé, 1er servi). Un des arguments pour une spé c'était "venez chez nous, certes y'a des gardes, des weekends, mais au moins on ne fait que 48h/semaine, enfin lissées sur l'année". On en chie tellement à l'hosto que 48h/semaine, c'est attractif...
Tout au long de mes stages, j'ai rencontré des médecins bienveillants, patients, parfois à 2 doigts du burn-out. Les odieux, y'en avait pas beaucoup, mais c'était systématiquement des mecs de plus de 50 ans. Le genre à faire des blagues malaisantes aux étudiantes et à ne pas écouter les patients...
Je rejoins
@Onomatopée , de ma petite expérience de patiente, les médecins les plus empathiques et à jour, c'est les jeunes et les femmes.
Je trouve ça triste que les patients ne se sentent pas en confiance face au corps médical. et scandaleux que certains soignants soient encore en exercice après avoir commis des actes ignobles. Bref y'a quand même un sacré tri à faire, et faudrait aussi des contrôles pour vérifier que les connaissances sont mises à jour. Parce que y'en a encore qui prescrivent comme y'a 20 ans...