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Près d’une femme sur deux n’ose pas tout dire à leur médecin traitant
Près d’une femme sur deux n’ose pas tout dire à leur médecin traitant
Commentaires sur Près d’une femme sur deux n’ose pas tout dire à leur médecin traitant
- Initiateur de la discussion Marie Chéreau
- Date de début
M
Membre supprimé 362279
Guest
Je comprends parfaitement ces femmes qui n'osent pas tout dire au medecin, il y a surtout la peur d'être jugée, meme si le medecin est censé etre compréhensif, ce n'est pas toujours le cas !
M
Membre supprimé 362279
Guest
@Camility Jane ,
vous n'etes pas seule a ressentir cela
-A mon premier RDV chez une gynéco, je lui explique que le spéculum me fait mal, sa réponse "si vous n'avez pas mal lors d'un rapport sexuel, alors la vous ne pouvez pas avoir mal", ensuite je lui explique mes doutes sur le vaccin contre le papillomavirus, sa réponse "non mais faut arrêter de croire ce que dit le boulanger du coin etc.. au lieu de m'expliquer les choses, de me rassurer, je m'en suis pris plein la tronche, en sortant de son cabinet je me suis effondrée en larmes dans les bras de mon homme !
c'est seulement trois ans plus tard que j'ai compris que ce n'était pas normal et que je pouvais meme la dénoncer à l'ordre des medecins ,
-cette année, je vais voir une sage femme, je lui explique mon inquiétude car depuis quelques mois je peux avoir des douleurs de règles qui peut aller jusque dans le rectum et me donner des sortes de décharges par moment, sa réponse : c'est normal que les douleurs irradient jusque dans le bas du corps !
je n'abandonne pas de trouver un medecin qui m'écoute enfin, mais c'est pas gagné !
vous n'etes pas seule a ressentir cela
-A mon premier RDV chez une gynéco, je lui explique que le spéculum me fait mal, sa réponse "si vous n'avez pas mal lors d'un rapport sexuel, alors la vous ne pouvez pas avoir mal", ensuite je lui explique mes doutes sur le vaccin contre le papillomavirus, sa réponse "non mais faut arrêter de croire ce que dit le boulanger du coin etc.. au lieu de m'expliquer les choses, de me rassurer, je m'en suis pris plein la tronche, en sortant de son cabinet je me suis effondrée en larmes dans les bras de mon homme !
c'est seulement trois ans plus tard que j'ai compris que ce n'était pas normal et que je pouvais meme la dénoncer à l'ordre des medecins ,
-cette année, je vais voir une sage femme, je lui explique mon inquiétude car depuis quelques mois je peux avoir des douleurs de règles qui peut aller jusque dans le rectum et me donner des sortes de décharges par moment, sa réponse : c'est normal que les douleurs irradient jusque dans le bas du corps !
je n'abandonne pas de trouver un medecin qui m'écoute enfin, mais c'est pas gagné !
@Camility Jane Parfois, ça aide de préparer de rendez-vous.
Pour ma part, j'ai toujours eu affaire à des médecins sympa qui n'ont pas mis ma parole en doute. Mais je trouve ça rassurant de noter mes questions par avance et de noter quelques observations/arguments.
Pour ma part, j'ai toujours eu affaire à des médecins sympa qui n'ont pas mis ma parole en doute. Mais je trouve ça rassurant de noter mes questions par avance et de noter quelques observations/arguments.
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M
Membre supprimé 361255
Guest
C est extrêmement normal que ces femmes n'ose pas tout dire a leur médecin traitant , moi c est la même chose je vais pas tout dire a mon médecin même si c est mon médecin ya des limites
@Onomatopée
Je pense que ce manque de confiance vient de leur arrogance et de leur paternalisme. Après avoir fait 20 ans d'études d'élite ils pensent avoir les plein pouvoirs sur la vie des gens et de savoir mieux que toi ce que tu ressens.
Si justement on entend ce genre d'aberrations dans ces professions et pas dans d'autres professions c'est bien ce côté "toute-puissance", "je sais mieux que toi si t'as mal ou pas car de toutes façons ta santé est entre mes mains".
Si je dis à ma coiffeuse qu'elle me fait mal en me coiffant elle n'osera jamais me répondre que c'est dans la tête.
Le médecin se permet tout car on est un peu impressionnés.
Maintenant je vérifie les avis Google pour les pharmacies comme les médecins.
Je pense que ce manque de confiance vient de leur arrogance et de leur paternalisme. Après avoir fait 20 ans d'études d'élite ils pensent avoir les plein pouvoirs sur la vie des gens et de savoir mieux que toi ce que tu ressens.
Si justement on entend ce genre d'aberrations dans ces professions et pas dans d'autres professions c'est bien ce côté "toute-puissance", "je sais mieux que toi si t'as mal ou pas car de toutes façons ta santé est entre mes mains".
Si je dis à ma coiffeuse qu'elle me fait mal en me coiffant elle n'osera jamais me répondre que c'est dans la tête.
Le médecin se permet tout car on est un peu impressionnés.
Maintenant je vérifie les avis Google pour les pharmacies comme les médecins.
Je suis la première à décrier tous les travers du monde médical, mais pour être de l'autre côté de la barrière, je suis aussi un peu triste de ne lire que des articles qui expliquent à quel point les médecins sont des personnages horribles.
Entendons-nous bien : il y a des médecins, en proportion non négligeable, qui sont des personnages horribles, et c'est super super important de le dire.
Mais il y a aussi des médecins qui mettent en place des choses formidables, il y a une réflexion et une recherche grandissante (notamment en médecine de première ligne !) sur tout un tas de déterminants (il y a des médecins qui réfléchissent au concept de violence sociétale et à son impact sur la santé, et comment la débusquer en consultation, par exemple), de travers, de problématiques. Il y a des réflexions sur le concept de relation thérapeutique, sur le concept de patient partenaire, sur plein de choses qui font de la médecine une belle discipline, composée certes d'un nombre conséquent de personnes maltraitantes, mais aussi de chouettes êtres humains qui ont à coeur de se remettre en question et de faire des choses correctement. Et d'enseigner différemment aussi, pour mettre les futur.e.s praticien.ne.s dans un autre état d'esprit, et faire en sorte qu'ils ne soient pas eux-mêmes maltraités pendant leurs études (...être maltraité, puis être maltraitant, boucle infernale).
Je demande pas qu'on leur lance des fleurs parce qu'ils essaient de faire correctement leur taf (= c'est normal de faire correctement son taf), mais je pense que quand on soulève un problème, c'est intéressant de montrer aussi les solutions qui se dessinent, sous peine de donner l'impression d'une situation pourrie qui ne changera jamais.
(Et alors juste pour la petite histoire : je sais pas d'où sort cette étude, mais la grande majorité des patient.e.s n'osent pas tout raconter à leur médecin. Pour des raisons diverses et variées qui sont intéressantes à creuser parce qu'elles permettent justement d'améliorer la qualité des soins. Mais quelqu'un.e qui raconte tout et qui ose poser toutes ses questions, poupidou, c'est pas vraiment la norme)
Entendons-nous bien : il y a des médecins, en proportion non négligeable, qui sont des personnages horribles, et c'est super super important de le dire.
Mais il y a aussi des médecins qui mettent en place des choses formidables, il y a une réflexion et une recherche grandissante (notamment en médecine de première ligne !) sur tout un tas de déterminants (il y a des médecins qui réfléchissent au concept de violence sociétale et à son impact sur la santé, et comment la débusquer en consultation, par exemple), de travers, de problématiques. Il y a des réflexions sur le concept de relation thérapeutique, sur le concept de patient partenaire, sur plein de choses qui font de la médecine une belle discipline, composée certes d'un nombre conséquent de personnes maltraitantes, mais aussi de chouettes êtres humains qui ont à coeur de se remettre en question et de faire des choses correctement. Et d'enseigner différemment aussi, pour mettre les futur.e.s praticien.ne.s dans un autre état d'esprit, et faire en sorte qu'ils ne soient pas eux-mêmes maltraités pendant leurs études (...être maltraité, puis être maltraitant, boucle infernale).
Je demande pas qu'on leur lance des fleurs parce qu'ils essaient de faire correctement leur taf (= c'est normal de faire correctement son taf), mais je pense que quand on soulève un problème, c'est intéressant de montrer aussi les solutions qui se dessinent, sous peine de donner l'impression d'une situation pourrie qui ne changera jamais.
(Et alors juste pour la petite histoire : je sais pas d'où sort cette étude, mais la grande majorité des patient.e.s n'osent pas tout raconter à leur médecin. Pour des raisons diverses et variées qui sont intéressantes à creuser parce qu'elles permettent justement d'améliorer la qualité des soins. Mais quelqu'un.e qui raconte tout et qui ose poser toutes ses questions, poupidou, c'est pas vraiment la norme)
Dernière édition :
Oui il y a une confusion dans l'article entre secret médical ; qui doit être respecté et c'est grave si ce n'est pas le cas, et peur de la réaction, du jugement...qui est aussi un motif de ne pas tout dire.
@Dragonfena Je suis d’accord avec toi. Je ne sais pas comment est enseignée la médecine en France, mais de toute évidence il y a un problème. Être un professionnel de santé, ce n’est pas juste savoir soigner, c’est aussi se montrer pédagogue, non-jugeant, ouvert d’esprit. Or, on voit bien que pour beaucoup de médecins (pas tous évidemment !) il reste ce vieux fonds autoritaire/patriarcal probablement issu de leur formation. C’est du formatage, certes, mais ça ne devrait pas les empêcher de se remettre en question.
(Par ailleurs, et là je parle pour moi mais je ne suis pas sans doute pas la seule à le penser, je trouve que les médecins sont globalement assez mauvais
). Connaissances non actualisées, discours qui ressemblent parfois à ceux des lobbies, incapacité à prendre en compte le ressenti du patient, incapacité à délivrer une information claire, et j’en passe... Il y a clairement un problème dans la façon dont la médecine est enseignée puis pratiquée. Donc ça ne m’étonne pas du tout que beaucoup de femmes rechignent à se confier à leur médecin ou à leur demander des infos. Perso, si j’ai besoin d’infos médicales, mon premier réflexe ce n’est absolument pas de consulter un médecin mais plutôt Internet
(en faisant gaffe aux sources, évidemment)
(Par ailleurs, et là je parle pour moi mais je ne suis pas sans doute pas la seule à le penser, je trouve que les médecins sont globalement assez mauvais
). Connaissances non actualisées, discours qui ressemblent parfois à ceux des lobbies, incapacité à prendre en compte le ressenti du patient, incapacité à délivrer une information claire, et j’en passe... Il y a clairement un problème dans la façon dont la médecine est enseignée puis pratiquée. Donc ça ne m’étonne pas du tout que beaucoup de femmes rechignent à se confier à leur médecin ou à leur demander des infos. Perso, si j’ai besoin d’infos médicales, mon premier réflexe ce n’est absolument pas de consulter un médecin mais plutôt Internet (en faisant gaffe aux sources, évidemment)
Je peux parler de la formation médicale de ma fac, étant dans l'enfer de la sixième année. On a eu pas mal d'ateliers de simulation relation médecin-patient. En gros, un des enseignants (ou un comédien) prend le rôle d'un patient et on déroule la consultation. Puis on a un débrief. Ca permet d'apprendre à poser des questions ouvertes, chercher à comprendre le patient, reformuler, ne pas juger. On a également eu des ateliers éthiques où on débattait sur des situations type IVG, fin de vie, consentement. (D'ailleurs j'ai été choquée d'apprendre qu'une étudiante anti-IVG envisageait la gynéco comme spé...). Pas un débat en mode "pour ou contre", hein. Mais sur les conséquences sur notre pratique, sur ce que la loi nous permet...
On a pas de discours type "vous faites partie de l'élite, vous êtes tout puissant". Enfin, sauf à l'approche du concours de l'internat où on nous répète qu'on est les meilleurs et que quoi qu'il arrive, on sera heureux (mais là, c'est plutôt pour éviter qu'on ne sombre psychologiquement)
Les discours élitistes, c'est plus d'actualité dans la formation. On est plutôt dans du "vous allez faire un métier difficile, prenant, mais vous allez adorer". Pour vous illustrer un peu le bouzin, on a eu les différentes spécialités qui sont venues faire leur pub pour qu'on les choisisse à l'issue du concours de l'internat (on choisit ville et spécialité en fonction du classement, 1er arrivé, 1er servi). Un des arguments pour une spé c'était "venez chez nous, certes y'a des gardes, des weekends, mais au moins on ne fait que 48h/semaine, enfin lissées sur l'année". On en chie tellement à l'hosto que 48h/semaine, c'est attractif...
Tout au long de mes stages, j'ai rencontré des médecins bienveillants, patients, parfois à 2 doigts du burn-out. Les odieux, y'en avait pas beaucoup, mais c'était systématiquement des mecs de plus de 50 ans. Le genre à faire des blagues malaisantes aux étudiantes et à ne pas écouter les patients...
Je rejoins @Onomatopée , de ma petite expérience de patiente, les médecins les plus empathiques et à jour, c'est les jeunes et les femmes.
Je trouve ça triste que les patients ne se sentent pas en confiance face au corps médical. et scandaleux que certains soignants soient encore en exercice après avoir commis des actes ignobles. Bref y'a quand même un sacré tri à faire, et faudrait aussi des contrôles pour vérifier que les connaissances sont mises à jour. Parce que y'en a encore qui prescrivent comme y'a 20 ans...
On a pas de discours type "vous faites partie de l'élite, vous êtes tout puissant". Enfin, sauf à l'approche du concours de l'internat où on nous répète qu'on est les meilleurs et que quoi qu'il arrive, on sera heureux (mais là, c'est plutôt pour éviter qu'on ne sombre psychologiquement)
Les discours élitistes, c'est plus d'actualité dans la formation. On est plutôt dans du "vous allez faire un métier difficile, prenant, mais vous allez adorer". Pour vous illustrer un peu le bouzin, on a eu les différentes spécialités qui sont venues faire leur pub pour qu'on les choisisse à l'issue du concours de l'internat (on choisit ville et spécialité en fonction du classement, 1er arrivé, 1er servi). Un des arguments pour une spé c'était "venez chez nous, certes y'a des gardes, des weekends, mais au moins on ne fait que 48h/semaine, enfin lissées sur l'année". On en chie tellement à l'hosto que 48h/semaine, c'est attractif...
Tout au long de mes stages, j'ai rencontré des médecins bienveillants, patients, parfois à 2 doigts du burn-out. Les odieux, y'en avait pas beaucoup, mais c'était systématiquement des mecs de plus de 50 ans. Le genre à faire des blagues malaisantes aux étudiantes et à ne pas écouter les patients...
Je rejoins @Onomatopée , de ma petite expérience de patiente, les médecins les plus empathiques et à jour, c'est les jeunes et les femmes.
Je trouve ça triste que les patients ne se sentent pas en confiance face au corps médical. et scandaleux que certains soignants soient encore en exercice après avoir commis des actes ignobles. Bref y'a quand même un sacré tri à faire, et faudrait aussi des contrôles pour vérifier que les connaissances sont mises à jour. Parce que y'en a encore qui prescrivent comme y'a 20 ans...
@Chat-au-Chocolat
Actuellement, la formation repose justement sur ne pas se comporter de manière autoritaire ou paternelle, il y a pas mal de cours de communication d'ailleurs donc non ce n'est pas la formation le problème (du moins pour les jeunes médecins).
Je pense que le gros problème, c'est qu'il y a beaucoup de burn out, les horaires sont conséquents pendant toute la formation et à son compte aussi en général, ce qui fait que leur patience est mise à rude épreuve. Parce que forcément quand tu es interne entre le stress et les 60H voire 80h par semaine pour certaines spés, ça te met pas forcément dans de bonnes conditions pour être bienveillants. Tant qu'il y aura pas plus de budgets à l'hopital, c'est pas 3 cours de comm qui feront des miracles hein, faut se le dire.
Edit : d'ailleurs il y a des stats qui ont été faites sur l'empathie qui a tendance à diminuer au cours des années d'études de médecine. Et spoiler alerte, ce n'est pas parce qu'ils nous disent en cours de se comporter en méchants je sais tout autoritaire mais à cause du stress, des horaires, de l'ambiance à l'hôpital souvent difficile. Rappelons qu'énormément d'étudiants en médecine (pour les infs c'est pareil je crois) ont des envies suicidaires bien plus importantes que la moyenne.
Actuellement, la formation repose justement sur ne pas se comporter de manière autoritaire ou paternelle, il y a pas mal de cours de communication d'ailleurs donc non ce n'est pas la formation le problème (du moins pour les jeunes médecins).
Je pense que le gros problème, c'est qu'il y a beaucoup de burn out, les horaires sont conséquents pendant toute la formation et à son compte aussi en général, ce qui fait que leur patience est mise à rude épreuve. Parce que forcément quand tu es interne entre le stress et les 60H voire 80h par semaine pour certaines spés, ça te met pas forcément dans de bonnes conditions pour être bienveillants. Tant qu'il y aura pas plus de budgets à l'hopital, c'est pas 3 cours de comm qui feront des miracles hein, faut se le dire.
Edit : d'ailleurs il y a des stats qui ont été faites sur l'empathie qui a tendance à diminuer au cours des années d'études de médecine. Et spoiler alerte, ce n'est pas parce qu'ils nous disent en cours de se comporter en méchants je sais tout autoritaire mais à cause du stress, des horaires, de l'ambiance à l'hôpital souvent difficile. Rappelons qu'énormément d'étudiants en médecine (pour les infs c'est pareil je crois) ont des envies suicidaires bien plus importantes que la moyenne.
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