@Whynaute
Ce qui est transphobe c'est surtout que si vraiment c'est une femme trans, elle n'a pas choisi de s'outer publiquement. Donc le faire à sa place, ça a une dimension transphobes.
Certaines personnes ne veulent pas le dire parce qu'ils vivent depuis des années dans leur identité de genre. Pour se protéger notamment des agressions (qu'elles soient psychologiques ou physiques). D'ailleurs la plupart des gens que j'ai vu parle de la prétendue transidentité de Brigitte Macron, c'était avec des propos transphobes et homophobes. Le parallèle est rapidement fait aussi avec la pédophilie. Ca reste une attaque qui a été proféré durant des années envers les personnes homos (c'est toujours le cas dans certains milieux).
Perso je sais que ça se voit que je suis trans (parce que je suis vraiment androgyne) et ça ne me dérange pas en soit. Je m'en sers politiquement d'ailleurs.
J'ai des amis par contre qui ne le disent pas et qui vivent totalement dans leur identité de genre. Et ils ont bien fait car leur milieux pros sont assez transphobes :/
Un outing est violent quand c'est pas décidé par la personne. Ca peut avoir de graves conséquences.
J'ai beau déteste Macron, ça les regarde.
D'autant que souvent quand les gens savent que l'on est trans, ils changent d'attitude. Pour eux, je suis pas vraiment une femme ni un homme, je suis trans. Or je suis un mec, pas un trans. On a tendance à penser que c'est comme un 3eme genre. Pas vraiment. Dans le cadre d'une non binarité ça peut mais c'est plus complexe que cela (la non binarite est une forme de transidentité, trangenre voulant dire que notre genre assigné ne correspond pas à notre identité de genre, peu importe si transition médicale, sociale soit faites ou non).
Et présumer de quelqu'un qu'iel est trans c'est souvent jugé sur des critères physiques. Or j'ai des potes cis qui sont encore plus effemines que moi, qu'on a pris pour des hommes trans. Du coup c'est difficile de juger de la transidentité d'une personne juste en se basant sur son physique. C'est une forme de transphobie. Comme quand on juge un mec efféminé comme gay. Et on va pas se mentir, la plupart des jugements sont fait pour se moquer. Je sais que certains c'est aussi de la curiosité envers des amis (et un ressenti du genre "si iel me l'a pas dit c'est qu'iel a pas confiance, j'ai pu ressentir ça avant de faire mon propre coming out et de comprendre tout ce que ça implique derrière d'en parler). Même auprès de connaissances pas transphobes (ou juste de la transphobie ordinaire par méconnaissance), je sens que le regard change. Et c'est...dérangeant quand on veut être reconnu dans son identité.