J'ai 3 enfants que j'ai allaité mais j'ai détesté ça.
Pour l'aînée, l'allaitement a été difficile dès le début. Je n'avais pas de lait, le bb tirait sur mes seins. A l'hôpital lorsque j'ai fini par réclamer le biberon pour mon bb, on me l'a refusé et on m'a bien culpabilisé sur le fait que le lait maternel est meilleur et que si bb prend le biberon, il refusera le sein (faux). Résultat, mon enfant était pendu à mes seins, elle crevait de faim, pleurait beaucoup et moi, j'étais proche de la dépression. Par la suite, après mes 1re montée de lait, j'ai eu beaucoup beaucoup de lait et bb était accro, très demandeuse, elle ne faisait pas ses nuits.
Le papa ne pouvait pas m'aider puisqu'elle n'a jamais voulu prendre le bib (c'était folklo d'ailleurs quand on sortait ou que je voyageais avec ma petite et que je devais l'allaiter en public avec ce que ça comporte de jugements de la part des gens).
Épuisée, j'ai fini par la faire dormir avec moi pour ne plus me lever 5 fois par nuit. J'ai réussi à la sevrer à 23 mois, parce que j'étais enceinte de ma cadette et que je n'avais plus de lait mais ma petite continuait quand même à tirer sur mes seins vides. Le sevrage a été difficile mais nécessaire à ce stade. Malgré tout, je me suis sentie très coupable de lui avoir enlevé le sein, d'être tombé enceinte alors qu'elle voulait toujours téter.
Pour ma cadette, plus expérimentée, je l'ai également allaité, toujours persuadée que c'était meilleur pour bb mais je me suis assurée qu'elle prenne aussi le biberon. Mais je me suis rendue compte que l'allaitement restait une contrainte et que je n'aimais pas ça. Elle a pris le sein jusqu'à ses 21 mois.
Pour mon petit dernier, je ne souhaitais pas l'allaiter mais la pression de mon entourage était plus forte. Du coup, je lui ai donné le sein mais c'était l'exception, c'était surtout des tétées câlin, il était principalement nourri au biberon.
Il s'est sevré tout seul à 4 mois et cette période d'allaitement a été plus agréable pour moi. Mon fils a été très peu malade nourrisson (contrairement à ses 2 sœurs aux mêmes ages).
Aujourd'hui encore, je regrette de ne pas mettre suffisamment écoutée et d'avoir céder aux injonctions sur l'allaitement. Ça m'aurait évité de souffrir et de faire souffrir mes bb. Avec mes 2 premiers enfants, je me sens dépossédée de ne pas avoir eu une relation épanouie avec elles.