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Violences psychologiques : de quoi parle-t-on vraiment ?
Violences psychologiques : de quoi parle-t-on vraiment ?
Je me permets de te citer.Moi cette question des violences psychologiques, ça me pose la question de l’adultère. En reprenant certains passages de l’article comme celui-là : « Les violences psychologiques sont des mécanismes mis en œuvre pour prendre le pouvoir, l’ascendant, ou pour dominer une personne à l’endroit de laquelle ces violences sont perpétrées, et qui lui causent un préjudice qui doit être caractérisé », je trouve qu’on peut parfaitement qualifier la tromperie de violence psychologique. Il s’agit bien de prendre l’ascendant, puisque la personne trompeuse prive l’autre d’une information qui lui permettrait de faire un choix éclairé sur sa relation (partir), et il y a clairement un préjudice caractérisé dans la majorité des cas (préjudice moral, souffrances endurées pouvant aller jusqu’au suicide, voire préjudice corporel en cas de transmission d’IST). On cherche donc à nuire à l’autre en le privant de sa capacité de choix pour sa convenance personnelle (« avoir le beurre et l’argent du beurre »).
On entend de plus en plus parler des violences psychologiques dans les milieux féministes. Je me demande si il y a une volonté dans ces milieux de rendre ce type de violences sanctionnables pénalement, mais ça me semble être le cas puisque des personnes accusées de ça se voient « cancellées » (je pense par exemple au youtubeur Léo Grasset – qui nie l’accusation de viol, la justice tranchera ; et qui pour le reste semble surtout être un bon gros connard). Donc si l’idée c’est d’avoir un concept légal (« violences psychologiques ») qui pourrait entrainer des sanctions pour la personne qui en est coupable, est-ce qu’on veut vraiment que les personnes qui trompent leur conjoint aient une sanction judiciaire ? J’avoue qu’en tant que meuf qui trouve que la tromperie est l’une des pires bassesses humaines, je trouverai ça bien mérité d’un côté, mais en même temps c’est hyper flippant que la justice puisse s’immiscer à ce point dans la vie des couples pour venir sanctionner les infidèles. Et que la vie privée des personnes « publiques » puisse être exposée dans des détails aussi intimes c’est grave aussi.
Surtout que la fidélité n’est pas une notion importante pour tout le monde, tant que tout le monde est informé et OK, y’a pas de mal à ne pas être fidèle donc ça paraît compliqué que la justice puisse savoir ce qu’il en était dans chaque cas. Mmmh ou alors il faudrait la possibilité de signer des contrats écrits où les 2 personnes du couple s’engagent à être fidèles et peuvent être sanctionnées si elles ne respectent pas le contrat ? Perso ça me plairait bien je crois mais c’est très chelou quand même .
J’ai beau considérer que les personnes qui trompent sont des personnes égoïstes et dépourvues d’éthique relationnelle, je vois pas trop l’intérêt de savoir que tel homme politique ou journaliste ou écrivain a trompé sa femme. Ok la personne est une connasse dans ses relations interpersonnelles, et après ? Ça ne va pas m’empêcher de voter pour lui si je considère que ses idées sont proches des miennes ou de lire ses bouquins si sa plume me plait.
Du coup les Madz qui cancellent les mecs comme Léo Grasset, vous cancelleriez toute personne accusée de tromper son conjoint ? Ou la tromperie vous semble être une violence psychologique moins grave que d'autres ?
Bref c’est confus, je sais pas trop où je veux en venir avec ce post, j’ai l’impression que ce terme de violences psychologiques, s’il décrit une réalité dont il est nécessaire de parler, manque de contours et pourrait être utilisé de bien des manières et pas forcément comme prévu à la base surtout vu comme cela recouvre des attitudes/paroles/actes durs à prouver pour la victime. Si des Madz ont des liens de ressources juridiques ou psy qui essaient d'affiner le concept et son champ d'utilisation, ça m'intéresse !