@Mlle Cassandre Tu as raison dans les faits: le suivi à la maison joue un rôle déterminant dans la réussite d'un élève.
Ce qui pour moi n'est pas normal. Il y aura toujours des parents qui ne peuvent pas suivre. On condamne certains enfants par avance si on reste sur cette optique. Certains parents sont illettrés. Ils n'ont peut-être même pas les moyens de lire les devoir et encore moins de les faire faire.
Plus les parents qui travaillent beaucoup ou qui ont des horaires atypiques ou d'autres charges (parent malade, eux même malade) et qui peuvent difficilement de permettre d'aller à différentes réunions, sans pour autant négliger leur enfant. C'est pas parce-qu'une enseignante ne voit jamais les parents que les devoirs ne sont pas fait.
Quand je vois le nombre de témoignages de parent qui reprennent tout à la maison, qui apprendre eux-même à lire à leurs enfants, plus le fait que les moitié des élèves n'aient déjà plus le niveau en CM2... Perso, ça m'interroge sur l'intérêt d'aller à l'école. Hormis la socialisation, la garderie pour les parents j'en vois pas d'autre. Parce-que la moitié des enfants ne bénéficie pas d'une instruction qui leur donne un niveau correct de lecture et l'autre moitié est aidé par leur parents.
Pour l'apprentissage de la lecture il faut se rendre compte que pleins de parents (y compris de nombreux enseignants) achètent une méthode syllabique dans le commerce et remplacent les devoirs de la méthode à départ globale par un apprentissage syllabique. Bosher est vendu chaque année à des milliers d'exemplaires et c'est loin d'être la seule méthode sur le marché.
Donc dire que la méthode mixte fonctionne pour les enfants qui sont suivi n'a aucun sens. On ne peut pas vérifier si l'enfant apprend uniquement avec la méthode de l'école ou si les parents utilisent une autre méthode derrière.
Et s'il y a un truc d'un parent évite de faire à tout prix c'est de braquer l'enseignant de son enfant en lui disant que sa méthode est pas terrible et qu'il l'a remplacée.
Et sinon les méthodes dans les écoles sont souvent mixtes: c'est à dire avec départ globale et de la syllabique mal agencée qui arrive après. Et je l'ai constaté de nombreuses fois.
Faire "lire" une phrase du genre "une hirondelle ne fait pas le printemps" au mois de septembre, à un enfant de début CP, bon courage!
L'enfant récite la phrase par cœur est n'arrive pas à lire un seul mot isolé.
J'ai vu des parents s'énerver sur leurs enfants qui n'arrivaient pas à lire alors que c'était normal: on ne leur avait pas appris à lire.
On est supposé aider l'enfant à "reconnaitre" les mots à partir d'indices comme les deux "l" d'hirondelle. Je dis qu'on est "supposé" mais encore faut-il le savoir (la consigne initiale c'est "lire la page 5 du manuel").
Puis ensuite on a des mois de listes de mots clés à apprendre par cœur "le" et "mon" (alors qu'ils sont facilement déchiffrables).
Bref soit les parents qui suivent passe deux heures à expliquer les déchiffrage de "printemps" et "hirondelle" à leur enfant (et rebelote tous les soirs). Soit ils en ont marre et apprennent eux-même à lire à leur enfant, à l'aide d'une autre méthode.
Une méthode à départ globale ce n'est pas anodin. J'ai vu suffisamment d'enfant de CM défricher le début d'un mot puis deviner le reste pour m'en rendre compte. "Marteau" et "martinet" c'est pas la même chose même si ça commence pareil.
Autres erreurs communes: sauter des mots, transformer un mot qu'on ne connais pas en un mot qu'on connais.
Et ça vient bien de la méthode à départ globale: pendant des mois on met un texte sous les yeux de l'enfant en lui demandant de deviner les mots en se basant sur des indices (ce mot commence par la même lettre que/ ça parle de, au hasard cuisine, donc ça pourrait être le mot gâteau). Dès le début on fait croire à l'enfant qu'il n'y a pas de sens de lecture, qu'on ne doit pas lire tous les mots et que la lecture c'est de la déduction. Certains enfants continuent d'appliquer ces principes des années après et s'ils ont un mauvais niveau de lecture c'est surtout qu'ils ont eu un mauvais apprentissage.