J'arrive un peu après la bataille mais personnellement j'ai trouvé cette série ennuyante à crever. Au delà de tout ce que Kalindi a dit (et avec lequel je suis d'accord), faire une série sur "les outcast" avec un casting encore très blanc et sans aucun personnage queer ou handicapé, ça commence à bien faire. On est bientôt en 2023, et justement, les représentations des "outcast" on aimerait en avoir plus, et c'est une vraie occasion manquée. Après, j'avoue m'être arreté.e à l'épisode du bal, en plein milieu du truc tellement je m'ennuyais, donc peut être qu'on a le droit à un peu plus de diversité à la fin
Mais je pense que le pire, pour moi, c'est que cette série essaie de faire passer des messages pseudo-féministes avec la subtilité d'un bon coup de pied aux fesses. Déjà, se la jouer féministe alors que les personnages féminins ont quasi-toutes des arcs narratifs qui tournent autour de leur intérêt pour le sexe opposé, fallait oser
(Bianca elle n'est définie que par ça en plus de ne détester Wednesday que parce que son ex a un crush non réciproque (!) sur elle, et la directrice qui n'aime pas Morticia parce qu'elle lui a piqué son gars mais PITIÉ). . Soyez originaux s'il vous plaît, le cliché des femmes qui se détestent à cause d'un garçon c'est usé jusqu'à la corde. Bref, en plus de ça, les scénaristes font dire les phrases les plus cringe à Wednesday parce qu'il faut qu'elle nous rappelle deux fois par épisode que le-patriarcat-c'est-caca. A un moment il faut montrer au lieu de parler, c'est un peu une règle de base.
Bref, j'ai déversé mon seau de sel
J'ai quand-même énormément aimé les décors et les costumes (la série est très belle graphiquement), et les personnages ont tous quelque chose d'intéressant, bien que selon moi ils soient mal exploités. Mais le personnage de Wednesday est de très loin le meilleur et j'ai bien aimé la nuance qui lui est apportée au fur et à mesure de la série.
Ça me frustre particulièrement parce que c'est une série qui avait vraiment un bon potentiel et qui selon moi se retrouve être un cliché gnangnan au possible avec un petit vernis gothique pour les ados un peu marginaux.